Cette réforme, inscrite dans la loi Ghana Gold Board (loi 1140), adoptée le 29 mars dernier, confie la gestion exclusive du marché de l’or à la société nationale GoldBod, nouvellement créée pour renforcer la souveraineté économique du pays sur ses ressources naturelles.
Cette mesure, bien que drastique, ne ferme pas totalement le secteur aux acteurs étrangers. Ces derniers pourront continuer à acquérir de l’or ghanéen à condition de passer par GoldBod et d’obtenir une autorisation spéciale.
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En limitant leur influence sur le commerce local, le gouvernement ghanéen entend accroître les retombées économiques du secteur et garantir une meilleure supervision des transactions.
Avec des recettes de 11,64 milliards de dollars issues des exportations d’or en 2024, le Ghana, premier producteur d’or en Afrique de l’Ouest, affiche son ambition de renforcer sa position sur le marché mondial tout en maximisant les bénéfices pour son économie.
Cette réforme s’inscrit également dans une dynamique de transformation locale des minerais, visant à créer davantage de valeur ajoutée sur place.
La réforme suscite des avis partagés. D’un côté, elle est saluée comme une initiative audacieuse pour protéger les intérêts nationaux. De l’autre, elle inquiète les investisseurs étrangers, qui craignent une perte de compétitivité et une bureaucratisation accrue des transactions.