Le Bénin ne cesse de s’affirmer sur le plan régional et international depuis 2016. Selon une récente déclaration du ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé, les résulats du programme de microcrédit mis en place pour offrir un accès financier aux populations les plus vulnérables, ont permis au pays de se hisser au premier rang dans l’espace UEMOA.
D’après ses dires, ce programme, autrefois marqué par des pratiques opaques et une politisation excessive, a connu un véritable tournant depuis 2016 grâce à des réformes majeures.
Avant cette date, le microcrédit, distribué par le biais d’intermédiaires, était souvent détourné de sa finalité. « Les audits ont révélé que les fonds n’atteignaient pas toujours les bénéficiaires. Une partie des crédits servait à financer des cérémonies inutiles, et les bénéficiaires devaient multiplier les déplacements coûteux. Cette gestion inefficace a conduit à la perte de plus de 80 milliards de FCFA », a déclaré la ministre.
Face à ces dérives, le gouvernement de la rupture a instauré une réforme clé. Ainsi, depuis 2016, les crédits sont directement transférés aux bénéficiaires via des comptes Mobile Money. Ce système élimine les intermédiaires, réduit les risques de fraude et assure une meilleure transparence.
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Entre 2016 et 2019, près de 600 000 crédits ont été octroyés, dont 500 000 en faveur des femmes, couvrant l’ensemble des 77 communes du pays. Le programme « Microcrédit Alafia », lancé en 2018, a renforcé cette dynamique en augmentant le montant des crédits, désormais compris entre 30 000 et 100 000 FCFA, tout en abaissant le taux d’intérêt à 4 % sur six mois et en réduisant les frais de dossier à 400 FCFA.
Mieux, le programme ne se limite pas à la distribution de crédits. Il comprend également des initiatives d’accompagnement, telles que l’établissement de cartes d’identité professionnelles et des formations en éducation financière et digitale. Ces mesures visent à renforcer l’autonomie et les compétences des bénéficiaires.
Grâce à ces réformes, le volume annuel de crédits est passé de 8,1 milliards à 12 milliards de FCFA en moyenne. Ce succès a permis au Bénin de se hisser au premier rang de l’UEMOA en matière d’inclusion financière, confirmant le rôle clé de ces initiatives dans la lutte contre la pauvreté et la promotion de l’autonomisation des populations vulnérables.
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