Le secteur des télécommunications au Nigeria, dominé par des géants comme MTN et Airtel, est en proie à une crise financière sans précédent. Selon les estimations, les opérateurs GSM pourraient enregistrer une perte cumulée de 11,3 milliards USD d’ici 2026.
Cette situation découle principalement de la dépréciation constante du naira et de l’inaction prolongée de la Commission nigériane des communications (NCC) sur les réformes tarifaires.
En 2023, MTN Nigeria, leader du marché, a subi une perte de 137 milliards de nairas. Airtel, quant à lui, a enregistré un déficit de 89 millions USD en 2024. Ces pertes sont attribuées à l’absence de hausse des tarifs de 40 %, demandée dès 2022 par les opérateurs pour compenser les effets de la volatilité du naira.
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Ce retard réglementaire a considérablement fragilisé la rentabilité du secteur.
Toutefois, depuis 2024, une augmentation de 50 % des tarifs a finalement été autorisée. Dinesh Balsingh, PDG d’Airtel Nigeria, a souligné que cette mesure était cruciale pour garantir la viabilité du secteur. « Elle permettra de continuer à investir dans l’infrastructure réseau, à élargir la couverture et à offrir des services améliorés », a-t-il affirmé.
Selon Wamola, responsable de la GSMA pour l’Afrique subsaharienne, cette augmentation tarifaire devrait générer environ 2 000 emplois et stimuler la croissance économique. « C’est une étape essentielle pour le développement numérique du Nigeria, favorisant des investissements durables et des innovations technologiques », a-t-elle ajouté.
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