La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) met fin aux règles spéciales appliquées aux titres publics du Niger à partir du 15 avril 2025. Ces mesures temporaires, instaurées en janvier 2024, avaient été adoptées pour soutenir les banques face à l’incertitude politique et économique liée au coup d’État de juillet 2023.
Avec la levée de ces règles, les banques devront appliquer les directives normales prévues par l’instruction de novembre 2016 pour évaluer et comptabiliser les obligations et bons émis par le Niger. Cette décision peut être interprétée de deux façons.
D’une part, elle peut refléter une stabilisation de la situation économique et budgétaire du Niger. En revenant aux normes générales, la BCEAO pourrait indiquer que les risques exceptionnels liés aux titres publics nigériens sont désormais considérés comme gérables. Cela pourrait encourager les investisseurs à se repositionner sur ces actifs si les taux proposés restent attractifs.
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D’autre part, cette mesure peut également être vue comme une pression accrue sur l’État nigérien. Les banques devront désormais évaluer pleinement le risque associé à ces titres, ce qui pourrait entraîner une hausse des taux d’intérêt demandés pour financer les besoins budgétaires du pays. Toutefois, l’absence de traitement spécifique pourrait limiter les marges de manœuvre financières du gouvernement nigérien.
La fin de ces dispositions spéciales intervient dans un contexte encore fragile. Bien que des signes d’amélioration puissent être envisagés, le retour aux règles générales impose à l’État nigérien de renforcer la confiance des investisseurs et de démontrer sa capacité à honorer ses engagements financiers.
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