Face à la fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin, les commerçants nigériens se tournent vers le Ghana et le Nigeria pour importer de l’igname. Cependant, cette solution « palliative » ne parvient pas à satisfaire la demande locale. Par conséquent, les prix de l’igname et d’autres denrées alimentaires continuent de flamber sur les marchés de Niamey, en particulier au marché de Katako, un important centre économique du pays. Ce constat émane d’un reportage du journal Le Sahel.
Selon les propos de Moussa Issoufou, vendeur d’igname au marché de Katako, rapportés par le journal : « L’approvisionnement en provenance du Ghana est difficile, ce qui entraîne une arrivée du produit au compte-gouttes. Cela est dû à la dégradation des routes liée à la coupure des voies d’accès. Il est courant de voir un camion passer deux mois sur la route avec un produit périssable comme l’igname. »
En ce qui concerne le Nigeria, l’instabilité monétaire complique également les activités commerciales. « Lorsque le naira chute, le prix de l’igname augmente. Le prix d’une unité d’igname sur le marché varie de 2 500 F à 3 500 F, voire plus, alors qu’autrefois, on pouvait en trouver à des prix plus abordables, parfois même à 200 F », a-t-il expliqué.
Cette flambée des prix, conséquence directe de la fermeture des frontières, impacte durement le quotidien des populations. Malgré cela, le Niger, au nom de sa « souveraineté », continue de maintenir ce blocus, alors que le Bénin a ordonné le chargement de pétrole à partir de sa plateforme de Sèmè. À l’heure actuelle, les conditions posées par le Niger pour la réouverture de ses frontières restent floues, laissant la population souffrir de la cherté des prix.
Views: 441
