Depuis octobre 2024, la suspension des repas scolaires dans 400 écoles des régions du nord et du centre du Mali affecte directement 112 000 élèves, dont une majorité de filles.
Ces interruptions concernent 60 % des établissements soutenus par le Centre national des cantines scolaires (CNCS) et le Programme alimentaire mondial (PAM), selon un communiqué conjoint publié le 4 mars 2025.
Face à cette situation critique, les deux organismes expliquent que des « contraintes financières et opérationnelles » ont entravé la continuité du programme. Ils lancent un appel urgent pour mobiliser 17,3 millions de dollars, soit près de 11 milliards de FCFA, afin de garantir la reprise des repas scolaires.
« L’interruption temporaire des cantines scolaires risque de compromettre les progrès significatifs réalisés en matière d’éducation, de sécurité alimentaire et de stabilité sociale », alerte le communiqué.
LIRE AUSSI : L’AES consolide ses bases et ouvre la porte au dialogue avec la CEDEAO
Avant cette crise, le programme avait permis à 200 000 élèves, principalement dans les zones affectées par les conflits, de bénéficier de repas scolaires nutritifs en 2024. Ces efforts avaient également contribué à atteindre un taux de rétention scolaire exceptionnel de 98 % dans 700 établissements.
Aujourd’hui, l’urgence est de taille. « En assurant l’accès à l’éducation et à la nourriture, des milliers d’enfants auront une chance de réussir et de construire un avenir meilleur », a déclaré Ibrahima Diallo, directeur adjoint du PAM au Mali.
La situation s’inscrit dans un contexte global de vulnérabilité accrue, où 2,3 millions de Maliens nécessitent une assistance alimentaire et nutritionnelle. Ce déficit de financement pourrait aggraver l’insécurité alimentaire et les inégalités, particulièrement pour les populations les plus fragiles.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 9
