Déficit commercial, chute des exportations et pression fiscale étouffante. L’économie malgache traverse une crise profonde.
Selon une note conjoncturelle de la Banque centrale, la situation s’aggrave avec un déficit commercial qui a presque doublé en un an et des taux d’intérêt bancaires qui découragent les investissements.
En 2024, la croissance économique s’est stabilisée à 4,2 %, un niveau jugé insuffisant pour redresser le pays. « Ce taux reflète la mauvaise performance globale de notre économie », souligne Hery Ramiarison, enseignant-chercheur en économie à l’Université d’Ankatso.
Les entreprises doivent composer avec des crédits à un taux moyen de 15,6 %. Cette situation réduit considérablement leur marge de manœuvre pour générer des bénéfices.
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Les crédits à l’économie, qui ne représentent que 17 % du PIB, sont loin de suffire pour relancer une croissance solide. « Pour atteindre un taux de croissance de 7,5 % par an et réduire de moitié la pauvreté en 15 ans, il faudrait un investissement annuel équivalent à 30 % du PIB, ce qui est encore hors de portée », explique l’économiste.
Pour 2025, les perspectives restent sombres. Des réformes profondes sont nécessaires, notamment pour inciter les investissements privés.
Cela passe par le développement des infrastructures essentielles, comme les routes et l’électricité, ainsi que par une réforme fiscale rendant le cadre plus favorable aux entreprises. La lutte contre la corruption doit également être renforcée, car elle alourdit les coûts des transactions et freine la croissance.
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