La Libye a lancé, pour la première fois en 17 ans, un appel d’offres international pour l’exploitation pétrolière. Masoud Suleiman, président par intérim de la Compagnie Nationale du Pétrole (NOC), a annoncé cette initiative le 3 mars.
Ce projet ambitieux vise à attirer des investissements étrangers pour moderniser le secteur énergétique du pays, malgré une instabilité politique persistante.
En effet, depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à des conflits armés et une gestion politique chaotique. Ces troubles affectent directement la production pétrolière, régulièrement interrompue par des affrontements entre factions rivales.
Pourtant, des compagnies internationales comme Eni, OMV et BP ont repris leurs activités dans le pays depuis 2023. A en croire le Premier ministre par intérim, Abdelhamid Dbeibah, ce regain d’intérêt pousse à accélérer les investissements pour renforcer la production pétrolière et gazière.
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Selon le gouvernement, atteindre une production de 2 millions de barils par jour d’ici 2027 nécessite des investissements estimés entre 3 et 4 milliards de dollars. Toutefois, cette dynamique économique s’accompagne d’appels à la transparence, notamment sur la gestion des revenus pétroliers, souvent accusée de manquer de clarté.
Cependant, les critiques ne manquent pas. Certains Libyens craignent que cette ouverture économique ne fasse qu’exacerber les tensions internes et internationales. Et pour cause, le pétrole, déjà au cœur des conflits internes, alimente également des intérêts étrangers, ravivant les rivalités régionales.
Alors que la production actuelle atteint 1,4 million de barils par jour, la Libye espère regagner sa place de leader africain dans le domaine pétrolier. Cependant, les défis sécuritaires et institutionnels restent un frein majeur à la concrétisation de ces ambitions.
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