Alors que l’aide internationale commence à affluer vers Haïti pour tenter de rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays, il est crucial de se pencher sur l’état de son économie, déjà fragile avant même l’irruption des gangs et des troubles politiques.
Avec un PIB par habitant aussi bas que 1 694 dollars américains en 2023, Haïti se trouve parmi les pays les plus pauvres de la région Amérique latine et Caraïbes. Autrefois prospère grâce notamment à son agriculture, le pays a vu ce secteur décliner au fil des ans, faute d’investissements et de réformes agraires. Aujourd’hui, c’est le secteur tertiaire qui domine l’économie, avec le commerce de biens et de services comme principale source de revenus.
Pourtant, même cette source de revenus est menacée par la mainmise des gangs qui, depuis 2018, ont étendu leur contrôle sur une grande partie de la capitale Port-au-Prince. En plus de semer la terreur parmi la population, ces bandes armées s’adonnent à des activités criminelles telles que des enlèvements contre rançons et l’extorsion d’argent aux entreprises locales. La fermeture de l’aéroport international et du port de Port-au-Prince ces dernières semaines a encore aggravé la situation, privant la population de l’approvisionnement en nourriture, carburant et autres produits de première nécessité.
Dans ce contexte, l’inflation galopante (+44,3% en 2023) rend la vie encore plus difficile pour les Haïtiens, dont près de la moitié sont déjà en situation d’insécurité alimentaire. Il est urgent que des mesures soient prises pour restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, afin de permettre à son économie de se redresser et à sa population de vivre dans des conditions dignes.
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