Le Mali exige de Barrick Gold, géant canadien de l’or, le paiement de plusieurs centaines de millions de dollars (300 milliards de francs CFA soit environ 512 millions de dollars) au titre d’impôts et de redevances prétendument impayés. En réaction, Bamako a fermé les bureaux bamakois de l’entreprise canadienne depuis une semaine.
En effet, le géant minier qui exploite la mine de Loulo-Gounkoto, la plus grande mine du pays, est au cœur d’une crise qui pourrait affecter la production aurifère nationale. Barrick Gold, accusé de négligence fiscale depuis 2023, est également sous le coup de mesures sévères : suspension des activités, arrestations d’employés et saisie de trois tonnes d’or.
Les répercussions économiques se profilent. Djibril Diallo, expert minier, alerte sur une possible perte du statut du Mali comme troisième producteur d’or en Afrique, si la situation perdure.
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Barrick Gold représente environ 30 % de la production annuelle nationale, et son absence prolongée affaiblirait le marché malien face à des concurrents comme la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Un accord préliminaire aurait été envisagé en février 2025, prévoyant un versement de 438 millions de dollars par Barrick Gold. Cependant, la médiation entre les deux parties reste bloquée. Sory Ibrahim Traoré, président de Fer Mali, propose de réorganiser l’équipe de médiation, jugée partiale, pour trouver une solution et relancer les activités.
Avec 70 à 80 % de la sous-traitance minière nationale et 10 000 emplois directs et indirects en jeu, cette crise dépasse l’enjeu fiscal et menace l’économie malienne dans son ensemble.
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