La Revue à mi-parcours du Fonds africain de développement (FAD) s’est tenue à Cotonou ce 9 octobre 2024, marquée par une intervention remarquée du ministre d’État béninois chargé de l’économie des Finances, M.Romuald Wadagni.
Lors de cette rencontre de haut niveau, le ministre a officiellement annoncé que le gouvernement du Président Patrice Talon participerait à la reconstitution du FAD-17, avec une contribution de 2 millions de dollars.
Ce geste s’inscrit dans le cadre de l’engagement du pays envers les initiatives de développement en Afrique, sous l’égide de la Banque africaine de développement (BAD).
La participation du Bénin a été vivement encouragée par M.Akinwumi Adesina, président du Groupe de la BAD, qui a salué la transformation économique remarquable du pays. En effet, le Bénin a connu une croissance phénoménale avec un taux de 6,5 % en 2024 et des prévisions de 6,2 % pour 2025.
Ces chiffres témoignent de la solidité de l’économie béninoise, renforcée par des partenariats stratégiques avec des institutions financières internationales telles que le FAD. Le portefeuille de la BAD au Bénin a d’ailleurs presque doublé en trois ans, passant de 605 millions à 1,1 milliard de dollars entre 2021 et 2024.
Dans son discours,M. Romuald Wadagni a souligné l’importance du FAD en tant que partenaire clé pour les pays à faible revenu. Il a mis l’accent sur la rigueur et la transparence dans la gestion des fonds, tout en insistant sur la nécessité d’utiliser l’instrument FAD comme levier financier pour attirer davantage de ressources.
Cette approche innovante a permis au Bénin de lever 350 millions d’euros sur les marchés de capitaux, grâce à une garantie partielle de crédit du FAD, d’un montant de 195 millions d’euros.
Le président Adesina a également exprimé sa fierté quant aux réalisations du FAD au cours de ses 50 années d’existence. Le Fonds a contribué à des projets d’envergure en faveur des pays les plus vulnérables du continent.
Parmi les résultats obtenus, 15 millions de personnes ont eu accès à l’électricité, 74 millions ont bénéficié d’améliorations dans le secteur agricole pour la sécurité alimentaire, et 8 700 kilomètres de routes ont été construits ou réhabilités.
Au-delà des chiffres, le FAD est aujourd’hui considéré comme l’une des meilleures institutions de financement concessionnel au monde, classée deuxième pour la qualité de son assistance au développement. Ce succès renforce la confiance des donateurs et des pays bénéficiaires, tout en consolidant le rôle du FAD en tant que moteur du développement durable en Afrique.
La réunion de Cotonou a réuni des plénipotentiaires de plusieurs pays donateurs, des représentants des pays membres bénéficiaires ainsi que des membres de la haute direction de la Banque. Le ministre centrafricain de la Communication et des Médias, Maxime Balalou, faisait également partie des personnalités présentes à cette rencontre stratégique.
Créé en 1972 et opérationnel depuis 1974, le FAD continue de jouer un rôle central dans le financement des pays africains à faible revenu, tout en renforçant la coopération Sud-Sud à travers la participation de plusieurs pays africains donateurs, dont l’Algérie, l’Angola, l’Égypte et le Maroc.
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