dimanche 30 mars 2025

La Côte d’Ivoire, leader continental de la transformation du cacao, selon un rapport

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Depuis cinq ans, la Côte d’Ivoire connaît une nette progression dans la transformation locale du cacao, une dynamique portée par les réformes gouvernementales et les incitations fiscales.

Cependant, cette avancée ne bénéficie pas encore à l’industrie ivoirienne de production de chocolat, selon un rapport du Département américain de l’agriculture (USDA).

Entre 2020 et 2025, les investissements dans la transformation du cacao ont bondi de 58 %, une croissance stimulée par les activités de multinationales telles que Cargill, Barry Callebaut et Olam.

Ces entreprises, qui dominent le secteur, se concentrent sur le broyage local pour réduire les coûts de production de dérivés comme la pâte, le beurre et la poudre de cacao, principalement destinés à l’exportation vers l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord.

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Paradoxalement, l’industrie nationale du chocolat reste marginale. Si des acteurs comme Cémoi encouragent la transformation locale et la production artisanale, la consommation intérieure reste faible, notamment en raison d’une demande limitée.

Le marché domestique absorbe environ 35 000 tonnes de fèves par an, bien loin des 770 000 tonnes transformées pour l’exportation. Le rapport de l’USDA souligne que les produits chocolatés finis ne représentent que 3 % des exportations de cacao ivoirien, contre 97 % pour les produits semi-finis.

En outre, la consommation annuelle de chocolat en Côte d’Ivoire est estimée à moins de 200 grammes par habitant, bien en deçà de la moyenne mondiale de 900 grammes.

Premier producteur mondial de cacao avec 40 % de l’offre globale, la Côte d’Ivoire tire 10 % de son PIB de ce secteur. Malgré une surface cultivée de 2 millions d’hectares et 700 000 planteurs, la culture reste largement traditionnelle.

Mieux, la culture du cacao en Côte d’Ivoire reste en grande partie traditionnelle, caractérisée par un faible niveau d’innovation technologique et des pratiques agricoles peu intensifiées. Cette situation constitue des défis à relever pour faire du cacao un levier de développement local, au-delà de l’exportation brute ou semi-transformée.

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