Le Sénégal ambitionne de finaliser un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI) d’ici juin, selon le ministre des Finances, Cheikh Diba. Cette perspective fait suite à la suspension d’une facilité de crédit de 1,8 milliard de dollars, conséquence d’irrégularités dans la communication de données financières sous le précédent gouvernement.
Et pour cause, un audit récent a révélé que la dette publique et le déficit budgétaire étaient bien plus élevés que les chiffres avancés par l’administration de l’ancien président Macky Sall. La Cour des comptes, à l’origine de ce rapport, a confirmé ces écarts le mercredi 12 février, incitant le FMI à interrompre son soutien financier en attendant des clarifications.
D’après le ministre Cheikh Diba, il est necessaire de restaurer la crédibilité des finances publiques pour renouer avec les partenaires internationaux. Lors d’une conférence de presse, il a exprimé son optimisme quant à l’aboutissement d’un nouvel accord avec le FMI, potentiellement suivi d’un déblocage rapide des fonds.
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Par ailleurs, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé l’ouverture d’enquêtes portant sur des accusations de détournements de fonds publics, falsifications et blanchiment d’argent. Ces investigations concerneront la période 2019-2024 et pourraient cibler d’anciens ministres ainsi que des responsables d’institutions publiques.
Pour l’heure, aucun nom n’a toutefois été divulgué. L’Alliance pour la République (APR), parti de Macky Sall, a contesté les conclusions de la Cour des comptes. Selon le parti, la Cour avait validé les budgets des périodes concernées.
De son côté, le FMI prévoit d’examiner les résultats de l’audit tout en poursuivant les consultations avec les autorités sénégalaises pour clarifier les anomalies signalées.
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