La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), désormais réduite à 12 membres après le retrait du Niger, du Burkina Faso et du Mali, reste déterminée à lancer sa monnaie unique, l’ECO, en 2027.
Cette décision a été confirmée lors de la 66e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, qui s’est tenue à Abuja, au Nigeria, le 15 décembre 2024.
Initialement prévue pour 2020, l’introduction de la monnaie ECO a été retardée en raison de la pandémie de Covid-19. Néanmoins, les autorités de la CEDEAO ont validé, lors de cette session, les critères pour son lancement.
Cette nouvelle monnaie vise à simplifier les échanges commerciaux en éliminant la nécessité de convertir les monnaies nationales, ce qui réduirait les coûts commerciaux. Elle est également conçue pour stimuler l’intégration économique régionale et faciliter les échanges au sein de la zone CEDEAO.
Les avantages attendus de l’ECO sont multiples, notamment la réduction des coûts liés aux conversions monétaires et l’amélioration du commerce intra-régional.
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L’objectif est de résoudre les problèmes actuels liés aux monnaies nationales convertibles et de créer une coopération économique plus fluide et efficace.
Cependant, l’un des défis majeurs reste la divergence des économies au sein de la région. Selon l’économiste ivoirien Séraphin Prao, un autre obstacle majeur réside dans la nécessité de rompre les liens monétaires avec la France, notamment au sein de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), qui continue d’utiliser le franc CFA.
Séraphin Prao souligne que la France pourrait entraver la création de l’ECO, d’où la nécessité d’une « rupture totale » avec le pays européen.
Rappelons que l’idée d’une monnaie unique pour la région circule depuis 1983, mais l’ECO demeure, pour l’instant, un projet qui peine à voir le jour, malgré plus de trois décennies de discussions sur l’initiative.
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