jeudi 19 septembre 2024

Bénin : ce qui change pour les acteurs des filières anacarde et soja

Partager

Au Bénin, le gouvernement du président Patrice Talon nourrit de grandes ambitions pour les acteurs des filières anacarde et soja. En effet, la croissance exponentielle du rendement de ces deux produits a conduit le chef de l’exécutif béninois à penser à la réorganisation du secteur.

Et pour cause, seulement une portion de la production de l’anacarde et du soja est transformée sur place. La grande majorité est exportée. Ces deux filières sont dominées par les exploitations familiales agricoles et les initiatives de transformation qui n’arrivent pas à transformer toute la production nationale, a expliqué Hermann IMALI DJETTA, Président de la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA).

Selon lui, la contribution de ces filières a atteint, en 2022, respectivement, 3,68% et 1,03% de la valeur des exportations globales du Bénin. Cette situation, qui ne cadre pas avec la volonté des autorités de faire du Bénin un pays industriel, fait appel à l’action.

Il s’agit de la réorganisation des filières anacarde et soja, pour la mise en place d’accords-cadres avec leurs interprofessions respectives.

« Le plus grand volume de production est exporté. Cette situation ne correspond pas à la politique d’industrialisation actuelle du Gouvernement du Bénin, qui a décidé que la totalité des produits agricoles de rente soit transformée au niveau national, ne serait-ce que la transformation primaire.

À partir de cet instant, l’organisation et la structuration des acteurs agricoles constituent un élément clé pour garantir les liens d’affaires, ainsi que l’accès aux facteurs de production, au financement adéquat, aux divers services agricoles et à l’accès à un marché rémunérateur », a-t-il affirmé.

Avant de révéler que l’ambition que nourrit le Bénin est de transformer la totalité de la production nationale de cajou et de soja à l’intérieur du pays.

« Il importe de veiller à l’amélioration des prix aux producteurs et à l’efficience globale de ces deux filières.

Ceci passe d’une part, par l’établissement d’accords interprofessionnels directs entre les familles de producteurs et de transformateurs qui sont les porteurs de risques prépondérants au sein de la filière, et d’autre part, par la signature des accords-cadres avec l’État pour les deux interprofessions restructurées », a-t-il ajouté.

Pour rappel, des assises sont annoncées courant ce mois de septembre pour la mise en place des nouvelles faitières nationales des coopératives de producteurs de Soja et d’Anacarde.

Views: 531

Plus d'actualités

Articles Populaires