Au Bénin, le gouvernement, sous la direction du président Patrice Talon, a mis en place des réformes significatives pour améliorer le climat des affaires dans le pays. En effet, depuis 2018, un décret a institué la création de groupes de travail techniques, dont celui dédié aux services publics essentiels, regroupant les secteurs de l’eau, de l’électricité et d’Internet.
Ainsi, les réformes mises en œuvre dans ces trois secteurs vitaux pour l’économie nationale, ont fait l’objet d’une séance d’Afterwork, une initiative du ministère de l’Économie et des Finances (MEF), qui s’est tenue le lundi 18 novembre 2024 à l’hôtel Novotel Orisha de Cotonou. L’objectif de cette assise est de présenter aux acteurs du secteur privé les facilités d’accès aux services eau, électricité et Internet.
Deux panels ont été organisés pour la circonstance. Le premier, portant sur l’eau et l’électricité, était dirigé par Achille Kpomalegni et Stéphane Akpémiakou, respectivement représentants de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) et de la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB).
D’après Achille Kpomalegni, le secteur de l’électricité a connu des avancées majeures avec la dématérialisation des demandes de devis et la gratuité des raccordements pour les PME et PMI. Selon lui, à la SBEE, la procédure complète, de la demande en ligne à la mise en service de la ligne électrique, s’effectue désormais en 36 jours, une réduction substantielle des délais par rapport à l’ancien système.
En outre, un centre d’appel gratuit a été mis en place pour faciliter la gestion des plaintes des usagers.
Pour la SONEB, la question de l’accès à l’eau a également été au centre des discussions. Stéphane Akpémiakou a expliqué que la ville de Cotonou est alimentée en eau par la commune d’Abomey-Calavi, mais pour répondre à la demande croissante, la société envisage la construction d’un nouveau captage d’eau à Tori.
Service Internet
Le gouvernement béninois a par ailleurs axé ses réformes sur le développement de l’Internet et de l’économie numérique. Ouanilo Medegan, directeur du Centre national d’investigation numérique (CNIN) a précisé que la vision du gouvernement est de doter le pays d’un cyberespace sécurisé et propice à l’essor numérique. Ainsi, pour atteindre cet objectif, cinq axes stratégiques ont été développés.
Il s’agit de la protection des systèmes d’information et des infrastructures critiques, de la lutte contre la cybercriminalité, du développement du cadre juridique et réglementaire, de la promotion de la confiance numérique et du renforcement de la coopération internationale.
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À en croire, Yliass Sina, coordonnateur de la cellule climat des affaires, ces différentes réformes ont pour but de favoriser la prospérité des entreprises et de stimuler leur rentabilité. Dans ce contexte, il a mis l’accent sur les efforts de l’État pour garantir l’accès à l’eau, à l’électricité et faciliter l’accès à Internet.
En matière d’accès à l’eau, Yliass Sina a rappelé les progrès réalisés depuis 2016. À ses dires, à cette époque, seulement 40% de la population béninoise bénéficiait de l’eau potable. Ce taux est désormais monté à 70%, avec un objectif ambitieux d’atteindre les 100% d’ici à 2030.
Ces réformes montrent clairement la volonté du gouvernement béninois de moderniser et d’améliorer les secteurs stratégiques de l’eau, de l’électricité et de l’Internet, dans le but de renforcer l’attractivité du pays pour les investisseurs et de garantir un meilleur service aux citoyens.
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