vendredi 20 septembre 2024

Afrique de l’Ouest : voici ce que va coûter au Mali sa sortie de la CEDEAO

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Le Mali, l’un des trois pays de l’Alliance des États du Sahel, va payer un lourd tribut après sa sortie officielle de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).

Le préjudice est estimé à plus de 500 millions de dollars et concerne prioritairement l’arrêt ou la suspension de tous les projets/programmes de la CEDEAO.

En effet, selon une étude de la Banque mondiale, l’effectivité de la décision prise par le pays aura pour conséquence, « la réduction du financement extérieur concessionnel, y compris de l’aide budgétaire de la Banque mondiale et du FMI, en raison de l’instabilité politique ».

Ceci, à cause des multiples chocs auxquels est soumis le Mali. Il s’agit des besoins en dépenses sécuritaires élevées et d’autres besoins importants et pressants.

Alors que la mobilisation de ces recettes intérieures reste faible du fait de l’insécurité et des sanctions qui réduisent ses recettes fiscales.

« Depuis la mi-2022, la BCEAO a relevé ses taux de 150 points de base. Le resserrement de la politique monétaire s’est traduit par une hausse des rendements des émissions obligataires.

Avec pour corollaire, des primes de risque plus élevées sur les obligations du Mali par rapport aux autres pays de l’UEMOA », souligne l’étude.

Pour la Banque mondiale, le retrait du Mali de la CEDEAO va augmenter les coûts de transport et faire grimper les prix de détail.

« Le Mali est principalement dépendant de Dakar, puis d’Abidjan. Historiquement, les schémas de trafic en Afrique de l’Ouest ont été capables de s’adapter à l’évolution rapide de la situation politique.

L’état des routes, la réglementation du trafic et, plus récemment, de l’insécurité qui rend les routes traditionnelles peu sûres, obligent les camions à emprunter des itinéraires plus longs », a fait remarquer l’étude de la Banque mondiale.

De plus, souligne l’étude, 36 % du total des envois de fonds reçus au Mali proviennent de la Côte d’Ivoire. « Le retrait de la CEDEAO pourrait entraîner des perturbations et réduire les flux de financement liés aux projets d’intégration régionale ».

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