samedi 21 septembre 2024

A la recherche de revenus décents : les agriculteurs ghanéens et ivoiriens de cacao désemparés

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La Conférence mondiale du cacao a lieu en Belgique, depuis ce lundi et jusqu’à mercredi. Et cela alors que le secteur est en crise parce que les prix ne cessent d’augmenter. En un an, le prix du cacao serait passé de 2.500 à 10.000 dollars la tonne. Le cours du cacao n’en finit plus de grimper. Il a déjà doublé en 2024. Le mauvais temps et les maladies dans les plantations en Afrique de l’Ouest tirent les prix vers le haut. Une tonne de cacao coûte actuellement 10.000 dollars, voire davantage. La reine Mathilde a appelé tous les acteurs prenant part au sommet international sur le cacao (World Cocoa Conference) à Bruxelles à tout mettre en œuvre pour assurer un revenu décent aux agriculteurs locaux. La souveraine belge a en effet souligné la part dérisoire, de la valeur du chocolat acheté par les consommateurs, qui parvient finalement aux cacaoculteurs. Les commerçants, les industriels, les chocolatiers, les distributeurs se partagent 90 à 95% du prix final, souligne-t-elle. Forte de l’expérience de son déplacement début mars en Côte d’Ivoire, premier pays producteur de cacao, la Reine a rappelé que cette nécessité d’une juste rémunération des producteurs locaux rencontrait plusieurs Objectifs de Développement Durable “auxquels tous les Etats ont souscrit dans le cadre des Nations unies”. Il s’agit certes de réduire la pauvreté, mais les enjeux sont aussi sociaux et environnementaux. D’après Oxfam, “le fait que les producteurs locaux sont sous-payés depuis des décennies ne leur a jamais permis d’investir dans leurs plantations. Celles-ci ne peuvent maintenant résister aux changements climatiques”. A la Conférence mondiale de Bruxelles, tous les acteurs du secteur sont bienvenus. Mais ce sont avant tout les gros industriels, les gouvernements et les organisations de la société civile qui sont présents. La plupart des agriculteurs de Côte d’Ivoire ou du Ghana – qui représentent 60% de la production – ne peuvent se permettre le voyage jusqu’à Bruxelles pour y discuter des prix de leurs produits

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