Le Gouvernement béninois a annoncé, ce lundi 23 décembre 2024, le lancement d’une Offre Publique de Vente (OPV) portant sur la cession de 30,4% à 40% du capital de la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce (BIIC).
Cette opération, qui permettra de vendre entre 17,5 et 23,1 millions d’actions au prix unitaire de 5 250 francs CFA, vise à générer des fonds compris entre 92,2 et 121,3 milliards de francs CFA. Les montants récoltés seront affectés à des projets structurants pour renforcer l’économie nationale et améliorer les conditions de vie des populations, selon le communiqué officiel.
Il s’agit de la deuxième OPV menée par l’État béninois cette année après celle réussie de la LNB. En effet, l’opération offre également aux investisseurs privés une opportunité unique de participer à l’actionnariat de la BIIC, une institution bancaire en pleine croissance.
L’État mise donc sur cette cession partielle pour mobiliser des ressources sans alourdir sa dette publique, renforçant ainsi la soutenabilité budgétaire du pays.
Génèse de la BIIC
Résultat d’une fusion entre la Banque Internationale du Bénin (BIBE) et la Banque Africaine pour l’Industrie et le Commerce (BAIC) en 2020, la BIIC affiche une trajectoire remarquable.
Entre 2021 et 2023, son résultat net a bondi de 5,7 à 27,2 milliards de francs CFA, soit une hausse moyenne de 117% par an. Ces performances confirment sa position de pilier du développement économique béninois.
Pour superviser cette opération, l’État béninois s’est associé à EDC Investment Corporation, une filiale du groupe Ecobank, qui jouera le rôle d’Arrangeur et Chef de file du syndicat de placement. Ce dernier regroupe 31 Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) opérant dans la zone UEMOA, garantissant ainsi une large couverture régionale.
Les souscriptions seront ouvertes du 13 janvier au 28 février 2025, avec une possibilité de clôture anticipée en cas de forte demande. Cette OPV représente une occasion pour les particuliers et les investisseurs institutionnels de devenir actionnaires d’une banque performante tout en soutenant le développement économique du Bénin.
Précisons qu’en cédant une part significative de son capital dans la BIIC, l’État béninois affirme sa volonté d’attirer les investisseurs et de renforcer la compétitivité de son marché financier. Un pari audacieux qui pourrait consolider la place du Bénin sur l’échiquier économique régional.
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