mercredi 5 février 2025

CRIET : Quand la vérité se heurte aux fables de la défense

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Les accusations portées contre la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) dans l’affaire Boko-Homéky relèvent davantage de la manipulation médiatique que d’une réelle volonté de justice.

Les avocats de la défense, pourtant en possession de l’intégralité du dossier d’instruction, préfèrent s’enliser dans une stratégie de diversion en criant à l’injustice et en dénigrant les décisions légales prises par cette juridiction.

Des avocats qui mentent effrontément

Me Ayodele Ahounou affirme que la défense n’aurait pas reçu un dossier complet ou conforme. Une telle déclaration, aussi fracassante qu’elle puisse paraître, est tout simplement fausse. Les avocats de la défense ont eu accès aux mêmes documents que le procureur spécial, conformément aux dispositions légales. Où est donc la violation des droits de la défense ?

De plus, leur fameuse exception d’inconstitutionnalité, qu’ils qualifient aujourd’hui de « refus de transmission », n’était rien d’autre qu’un argument bidon, dénué de fondement juridique sérieux. Il ne s’agissait pour eux que d’obtenir un sursis à statuer, un artifice procédural qui a été justement rejeté par la CRIET. Et pour cause : cette cour a appliqué la loi organique régissant la Cour constitutionnelle à la lettre.

Un sursis à statuer ? Non, merci.

Contrairement à ce que laisse entendre la défense, la transmission de l’exception à la Cour constitutionnelle a bel et bien été prévue. Ce qui n’a pas été accordé, c’est le sursis à statuer, et cela en stricte conformité avec la loi. Pourquoi demander un tel sursis ? Pour gagner du temps, semer le doute et, pourquoi pas, déplacer le débat de l’arène judiciaire vers le champ politique et médiatique.

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La CRIET face aux accusations de partialité

Accuser la CRIET d’être un outil d’instrumentalisation politique est devenu un refrain classique de ceux qui n’ont aucun argument juridique valable à faire valoir. Si cette cour dérange, c’est parce qu’elle s’attaque à des crimes graves, souvent commis par des personnalités influentes, qui espèrent que leur statut les met à l’abri de toute poursuite.

Dans l’affaire Boko-Homéky, les preuves sont suffisantes pour justifier une procédure judiciaire sérieuse. Rejeter les demandes de nullité de manière rapide n’a rien de suspect : cela traduit au contraire une maîtrise du dossier et un souci d’efficacité. Une justice lente est souvent accusée d’être inefficace ; une justice rapide est alors qualifiée de biaisée. Quelle logique veut-on imposer ici ?

Une réforme de la justice ou un écran de fumée ?

Si le fonctionnement de la CRIET mérite d’être constamment amélioré, il est absurde de qualifier cette institution de « balafre » sur le visage de la justice béninoise. Les critiques récurrentes à son encontre sont souvent plus politiques que juridiques. Ceux qui s’insurgent contre cette cour devraient d’abord se demander pourquoi ils passent plus de temps à remettre en cause l’institution qu’à défendre leurs clients avec des arguments crédibles.

Au lieu de chercher à détourner l’opinion publique avec des accusations infondées, les avocats de la défense feraient mieux de respecter les règles du jeu judiciaire. La vérité finit toujours par triompher, et la justice ne saurait être otage des manœuvres de ceux qui veulent à tout prix échapper à leurs responsabilités.

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