La capitale ukrainienne, Kyiv, est en état d’alerte maximale après des avertissements sur une potentielle attaque aérienne massive, mercredi 20 novembre. L’annonce a conduit les ambassades des États-Unis, d’Espagne et d’Italie à fermer leurs portes par mesure de précaution. Pendant ce temps, la France appelle ses ressortissants à une vigilance accrue. Cette montée des tensions survient dans un contexte d’escalade militaire, marqué par des frappes ukrainiennes et des livraisons d’armements controversés.
Kyiv en état d’alerte
Selon un communiqué de l’ambassade américaine, des informations font état d’une « possible attaque aérienne massive ». Par précaution, le bâtiment a été fermé, et le personnel a reçu l’ordre de se confiner. Les citoyens américains présents dans la capitale ont également été invités à se mettre à l’abri.
La mesure a rapidement été suivie par l’Espagne et l’Italie, qui ont également fermé leurs ambassades. Ces avertissements interviennent un jour après que l’Ukraine a utilisé pour la première fois des missiles ATACMS, récemment fournis par les États-Unis, pour frapper des cibles sur le territoire russe.
L’utilisation des ATACMS : une escalade redoutée
Le président américain Joe Biden a donné son feu vert à l’utilisation de ces missiles de longue portée, après des mois d’hésitation. Ces frappes marquent un tournant dans le conflit, suscitant une vive réaction de Moscou, qui a abaissé son seuil de déclenchement d’une frappe nucléaire pour répondre à des attaques conventionnelles d’envergure.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a souligné l’importance de cette aide militaire américaine. Selon lui, la survie même de l’Ukraine dépend de son maintien, alors que les troupes ukrainiennes connaissent des reculs sur le front.
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Controverses sur les mines antipersonnel
En parallèle, Washington a autorisé l’envoi de mines antipersonnel « non persistantes » à Kyiv. Ces dispositifs, équipés de mécanismes d’autodestruction ou d’autodésactivation, visent à renforcer les défenses ukrainiennes.
Cependant, cette décision est largement critiquée par la communauté internationale en raison des risques pour les civils. Kyiv a assuré que ces mines seraient utilisées uniquement dans des zones non densément peuplées et pour une durée limitée.
La réponse de Moscou et ses alliés
Le Kremlin a vivement réagi à l’envoi de ces armements, accusant les États-Unis de « prolonger délibérément la guerre en Ukraine ». Par ailleurs, la Russie continue de recevoir un soutien militaire de la Corée du Nord. Selon des sources sud-coréennes, Pyongyang aurait fourni de nouvelles cargaisons de systèmes d’artillerie et de lance-roquettes, ainsi que du personnel pour leur maintenance.
Nouvelles frappes et tensions croissantes
La nuit dernière, la Russie a annoncé avoir abattu 50 drones ukrainiens, principalement dans la région de Novgorod, à près de 1 000 km de la frontière ukrainienne. Ces attaques témoignent de l’intensité croissante des affrontements.
Un conflit qui s’internationalise
La guerre en Ukraine s’enlise dans une dynamique d’escalade, impliquant des acteurs internationaux de plus en plus nombreux. Alors que Kyiv lutte pour sa survie, la communauté internationale s’inquiète des conséquences d’un conflit qui semble toujours plus difficile à contenir.
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