Le Bénin, petit mais ambitieux pays producteur de cacao en Afrique de l’Ouest, commence à se faire une place sur l’échiquier mondial du chocolat grâce à une marque locale prometteuse : Okochoko. Lors du dernier Salon du Chocolat de Paris, Okochoko a capté l’attention avec un chocolat à l’identité fièrement béninoise, symbole d’une reconversion audacieuse et d’une ambition nationale.
Une reconversion gourmande et visionnaire
À l’origine d’Okochoko, on retrouve Maxime Elegbede, un ancien cadre bancaire qui a délaissé le confort de sa carrière pour se lancer dans une aventure chocolatée. Tout a commencé par une découverte marquante : le potentiel largement inexploité du cacao béninois. « Les producteurs béninois vendaient leur cacao à bas prix au Nigeria, dans des conditions peu avantageuses. J’ai voulu changer cette situation en leur offrant un prix juste et en valorisant notre cacao à travers sa transformation locale », explique Maxime.
Après un apprentissage méticuleux auprès d’experts comme Christophe Bertrand de La Reine Astrid et une passion sans relâche, Maxime a réussi à bâtir une entreprise capable de transformer chaque année cinq tonnes de fèves béninoises en chocolats d’exception, offrant une qualité qui n’a rien à envier aux plus grandes maisons.
Une qualité qui séduit les palais les plus exigeants
Okochoko propose des chocolats noirs à 70 %, souvent enrichis d’ingrédients locaux comme la noix de cajou, ainsi que des tablettes au lait. La qualité et l’originalité de ces produits ont conquis restaurateurs et artisans, qui les intègrent dans leurs desserts et créations pâtissières. Chaque tablette devient un ambassadeur du savoir-faire béninois, séduisant un public de connaisseurs et de gourmets exigeants.
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Une dynamique qui dépasse les frontières
Le succès d’Okochoko s’inscrit dans une tendance plus large en Afrique : transformer localement les matières premières pour accroître leur valeur ajoutée et générer des revenus durables pour les producteurs. Cette approche permet au Bénin d’élever les standards de qualité tout en contribuant au développement de l’économie locale.
Maxime Elegbede nourrit une vision ambitieuse : faire du chocolat béninois un produit haut de gamme, apprécié aussi bien au Bénin qu’à l’international. Son engagement repose sur une collaboration étroite avec les cacaoculteurs locaux, promouvant une production éthique et durable, et participant ainsi au rayonnement du terroir béninois.
Une fierté nationale en pleine expansion
Okochoko incarne l’espoir d’un avenir où les Béninois pourront consommer un chocolat « Made in Bénin », réputé pour son excellence. Ce n’est pas simplement un projet d’entreprise, mais une véritable mission de valorisation du patrimoine et de transformation économique.
Avec des initiatives comme celle de Maxime Elegbede, le Bénin prouve qu’il peut rivaliser sur le marché international du chocolat, malgré sa taille modeste. Cette aventure démontre qu’avec passion, vision et engagement, tout est possible – même pour un pays qui, jusqu’à récemment, restait dans l’ombre de ses grands voisins producteurs.
Le chocolat béninois a trouvé son ambassadeur. Et grâce à Okochoko, ce n’est que le début d’une belle histoire gourmande, pleine de promesses pour le Bénin et le monde du chocolat.
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