L’ancien président Donald Trump a proclamé sa victoire aux élections présidentielles américaines de 2024. Lors d’un discours vibrant, ce mercredi 6 novembre, devant une foule en liesse à West Palm Beach, en Floride, il s’est déclaré 47e président des États-Unis. « Merci à tous », a-t-il annoncé avec emphase, assurant qu’il a « remporté le vote national » et récolté 315 grands électeurs, bien au-delà du seuil requis de 270.
Trump a ainsi capitalisé sur ses succès en Caroline du Nord, en Géorgie et en Pennsylvanie, trois États cruciaux, pour déclarer cette « victoire historique ». Dans son allocution, il a proclamé : « Nous avons écrit l’Histoire… C’est le plus beau mouvement politique de l’histoire des États-Unis ».
La victoire d’un « mouvement populaire »
Entouré de sa famille et de ses proches alliés, Trump a vanté ce qu’il considère comme une « coalition historique » réunissant des électeurs issus de toutes les communautés américaines. « Nous avons la coalition la plus belle de toute l’histoire des États-Unis », a-t-il clamé, avant d’évoquer les tentatives d’assassinat dont il aurait été la cible.
Selon lui, « Dieu m’a sauvé la vie pour une raison : redonner sa grandeur à ce pays ». Son discours a été largement applaudi, notamment après la déclaration de Fox News le désignant comme vainqueur, tandis que d’autres chaînes demeurent plus prudentes.
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La réaction du camp Harris : entre silence et anxiété
Pendant ce temps, l’ambiance est bien différente du côté des partisans de Kamala Harris, rassemblés à Washington. À l’université de Howard, l’atmosphère s’est rapidement assombrie au fur et à mesure que les résultats des États pivots s’accumulaient en faveur de Trump.
Kamala Harris, qui espérait devenir la première femme présidente des États-Unis, a jusqu’à présent choisi de garder le silence. Une de ses électrices, Charlyn Anderson, a confié à la presse son anxiété : « J’ai peur, je suis anxieuse maintenant. J’arrive à peine à bouger mes jambes. »
Un duel de deux Amériques opposées
Cette élection est marquée par un clivage profond entre les deux camps. D’un côté, Kamala Harris a dépeint son adversaire comme un « fasciste » potentiel, une menace pour les droits civiques, en particulier pour les droits des femmes.
De l’autre, Trump a stigmatisé Harris comme une dirigeante laxiste sur l’immigration et la criminalité. Ce duel politique exacerbe une polarisation déjà palpable à travers le pays, avec des bureaux de vote transformés en forteresses et des barricades autour de la Maison Blanche.
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Les enjeux majeurs et les répercussions de cette élection
L’un des principaux enjeux de cette élection réside dans le contrôle du Sénat, désormais revenu aux républicains, un atout majeur pour Trump s’il confirme sa victoire. Quant à la Chambre des représentants, son contrôle reste encore à déterminer. Par ailleurs, la question de l’avortement a fait l’objet de plusieurs référendums locaux.
En Floride, une proposition visant à prolonger le délai d’accès à l’avortement jusqu’à environ 24 semaines n’a pas recueilli suffisamment de voix, témoignant de l’impact de cette élection sur des sujets de société polarisants.
Un suspens mondial
La campagne électorale de 2024 aura sans doute été l’une des plus intenses et dramatiques de l’histoire récente des États-Unis. Le monde entier attend avec impatience la confirmation des résultats définitifs, qui détermineront si Trump pourra réellement revendiquer le titre de 47e président des États-Unis.
La rivalité entre les deux candidats reflète une fracture profonde au sein de la société américaine, chacun incarnant des visions et des valeurs diamétralement opposées pour l’avenir du pays.
En attendant la fin du décompte officiel, cette revendication de Donald Trump marque déjà un tournant dans l’histoire politique américaine.
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