dimanche 24 novembre 2024

Baltasar Ebang Engonga : La machine à coudre de Guinée Équatoriale

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Ah, Guinée Équatoriale ! Quand on croit que les telenovelas ne se passent que dans les studios mexicains, voilà qu’un jeune comptable et directeur d’agence de lutte contre le blanchiment d’argent se charge d’écrire le script du siècle.

Mesdames et messieurs, installez-vous confortablement, sortez le pop-corn : l’affaire Baltasar Ebang Engonga est digne des plus grandes œuvres d’art… un mélodrame politique qui ferait rougir Machiavel lui-même.

Baltasar, surnommé “Bello” par certains, “l’Écraseur” par d’autres et, dans les cercles les plus intimes, “La Machine à Coudre”, a su, en quelques jours seulement, transformer les réseaux sociaux de la Guinée Équatoriale en un défilé digne d’un bal masqué.

Entre les vidéos d’hôtels luxueux, son bureau reconverti en plateau de cinéma intime et quelques escapades bucoliques, “Bello” a su tisser des liens aussi serrés que son costume de comptable ne l’aurait jamais suggéré. Plus de 400 vidéos ! Oui, vous avez bien lu. 400 ! Ce n’est plus une affaire, c’est une collection !

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L’Agence Nationale d’Investigation… Personnelle

Alors que les agences d’investigation financière se battent généralement contre le blanchiment d’argent, notre ami Baltasar, lui, a décidé de blanchir son bureau pour des missions beaucoup plus, comment dire… “personnelles”.

C’est comme si James Bond avait décidé d’utiliser les gadgets de Q pour organiser un marathon romantique ! En détournant les équipements de surveillance de son bureau, il a offert à la nation une série de courts-métrages que Netflix aurait bien aimé avoir dans son catalogue.

Mais attention ! Dans ses escapades, “Bello” ne s’est pas limité à des relations ordinaires. Ah non ! Il a décidé de viser haut, très haut. Parmi ses “partenaires” (quel mot pudique !), on trouve des femmes mariées, des jeunes femmes influentes, la femme du directeur de la sécurité présidentielle, celle du procureur général, la fille du directeur général de la police, et même – tenez-vous bien – la femme de son propre oncle ! Qui a dit que la famille ne devait pas se serrer les coudes ?

Le Procureur en Mode CSI

Devant ce séisme social, Anatolio Nzang Nguema, le Procureur Général, n’a pas hésité à sortir son costume de Sherlock Holmes. Son enquête, cependant, prend une tournure inédite : au lieu de se concentrer sur les frasques amoureuses de Baltasar, il tente de déterminer si notre Casanova national est porteur d’une maladie sexuellement transmissible. Ah, quelle noble initiative de santé publique !

Dans un pays où l’on ne peut plus acheter des antibiotiques sans ordonnance, voilà que l’on se préoccupe des risques sanitaires à la vue d’un seul homme. Imaginez les statistiques : un seul homme, plusieurs partenaires, et une équation sanitaire des plus complexes.

À ce stade, la situation frôle le génie artistique. Baltasar, véritable apôtre de l’égalité des sexes, semble avoir décidé de sensibiliser la population, à sa manière, sur l’importance de l’unité nationale. “Venez tous, je suis là pour vous rapprocher” aurait presque été son slogan.

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L’Immortalité parlementaire… ou Presque

En Guinée Équatoriale, ce genre de scandale pourrait pourtant bien avoir ses avantages. On murmure que “Bello” aurait acquis un statut d’immunité parlementaire. Après tout, il est désormais le symbole d’une forme d’engagement social inégalé.

Alors pourquoi ne pas le promouvoir au rang d’ambassadeur de la culture équato-guinéenne ? Si on pouvait transformer l’embarras national en fierté culturelle, peut-être que d’autres nations suivraient son exemple.

Quand la Guinée Équatoriale devance Hollywood

Si cette histoire devait être portée à l’écran, nul doute que Baltasar Ebang Engonga deviendrait une icône cinématographique.

On imagine déjà le casting : un acteur charismatique, un montage rythmé de ses conquêtes en grande pompe, et pourquoi pas une bande-son pleine de suspense et de sensualité. Quant aux téléspectateurs et internautes africains, ils en redemandent déjà, se précipitant sur les réseaux sociaux pour suivre ce feuilleton captivant.

En attendant la sortie du prochain épisode, le parquet poursuit son enquête avec la délicatesse d’un pachyderme dans un magasin de porcelaine. Quelles seront les conclusions ? Des sanctions ? Un audit de l’impact sanitaire ?

Tout est possible, mais une chose est sûre : “Bello” a réussi là où peu d’hommes politiques avaient échoué. Il a fédéré une nation, suscité une prise de conscience… et surtout, offert à son pays une raison de sourire (ou de grimacer) en ces jours tumultueux.

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