À Madagascar, les chiffres actuels sur le VIH sont alarmants. Les estimations officielles pour 2024 placent le nombre de contaminations à 76 000, mais des experts suggèrent que le chiffre réel serait au moins le double, sur la base des observations faites sur le terrain.
C’est la triste réalité évoquée par les experts sanitaires lors de la 20e édition du colloque VIH de l’Océan Indien qui s’est achevé ce jeudi 24 octobre 2024 à Antananarivo.
En effet, d’après les données, à Tamatave, 1,33 % des étudiants testés sont porteurs du VIH, et ce chiffre monte à 10 % pour les femmes enceintes dans certaines cliniques d’Ambanja. Ces taux, en progression, témoignent de l’évolution rapide du virus.
Cette situation fait craindre le pire aux autorités sanitaires qui appellent à la prise des actions de grande ampleur pour contenir les contaminations.
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« Le manque de données donne l’impression qu’il n’y a pas de problème, mais c’est faux ! Et si on ne fait rien, il y aura bientôt une explosion dans le pays comme on a vu en Afrique du Sud, Tanzanie, Eswatini ou Botswana », alerte Jude Padayachy, directeur de l’Onusida à Madagascar.
À en croire Jude Padayachy, l’insuffisance de tests disponibles, limite le dépistage massif nécessaire pour identifier et traiter les personnes infectées
« Il n’y a pas assez de tests pour répondre à tous les besoins. Pourtant, le dépistage, c’est un point essentiel, c’est le début de la prise en charge.
Si vous ne vous savez pas séropositif, vous ne pouvez pas bénéficier d’une prise en charge et des traitements. Et quand vous n’avez pas de traitement, vous mourez », a-t-il déclaré.
Précisons que les résultats de l’enquête nationale sur la prévalence du VIH chez les femmes enceintes, attendus début 2025, devraient aider à ajuster les stratégies et à mieux orienter les efforts de prévention et de traitement dans tout le pays.
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