La mort de Yahya Sinouar, chef de l’organisation palestinienne Hamas, a été confirmée par plusieurs sources, dont Israël et le New York Times. Sinouar aurait été tué d’une balle dans la tête à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, lors d’une opération militaire israélienne. Le médecin légiste en charge de l’examen du corps, Chen Kugel, a déclaré que Sinouar avait d’abord été blessé à l’avant-bras droit avant d’être atteint d’une balle fatale à la tête.
Cependant, des zones d’ombre subsistent quant aux circonstances exactes de sa mort. Le moment précis où le tir a eu lieu, l’arme utilisée et l’identité de la personne qui a tiré demeurent inconnus. Ces interrogations alimentent les spéculations sur les conditions dans lesquelles cette figure clé du Hamas a été tuée, notamment dans le contexte de l’escalade militaire dans la région.
Israël avait désigné Sinouar comme l’un des responsables des attaques du 7 octobre, qui ont fait plusieurs centaines de victimes israéliennes. Son élimination intervient dans un climat tendu, où l’armée israélienne mène des frappes continues contre Gaza et le Hezbollah au Liban, suscitant la crainte d’un conflit régional plus large.
Lire aussi : Palestine : le chef du Hamas Yahya Sinwar tué, Israël procède à des tests d’ADN sur un cadavre
Réactions internationales
La mort de Yahya Sinouar a suscité de vives réactions à travers le monde. Le Hamas a rapidement confirmé la nouvelle, tout en promettant de poursuivre son combat “jusqu’à la libération de la Palestine.” L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a appelé à l’unité des factions palestiniennes dans cette période critique. Des voix internationales, comme celles du ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan et des autorités afghanes, ont exprimé leur tristesse face à cette perte.
Sur la scène politique occidentale, des divergences apparaissent. L’ancien président américain Donald Trump s’est félicité de la mort de Sinouar, estimant que cela pourrait faciliter une paix au Proche-Orient. Emmanuel Macron, de son côté, a considéré cette situation comme une opportunité à saisir pour mettre fin aux opérations militaires dans la région.
Une situation géopolitique sous haute tension
La situation au Proche-Orient reste très volatile. Les ministres de la Défense du G7 se réunissent ce samedi à Naples pour discuter de l’escalade des tensions. Leurs discussions seront axées sur les opérations militaires israéliennes en cours contre le Hezbollah et à Gaza, ainsi que sur le risque d’un élargissement du conflit.
Les destructions massives dans le sud du Liban, où Israël et le Hezbollah s’affrontent, ont été signalées par la mission de l’ONU sur place, Finul. Pendant ce temps, les experts de l’ONU ont rappelé l’obligation des pays de ne pas permettre la poursuite de l’occupation des territoires palestiniens par Israël, sous peine de complicité potentielle dans des crimes de guerre.
Alors que le monde observe de près cette escalade, la mort de Yahya Sinouar semble marquer un tournant dans le conflit israélo-palestinien, sans pour autant présager d’un apaisement rapide des hostilités.
Views: 68
