L’élection présidentielle de 2024 aux États-Unis s’annonce comme l’une des plus décisives de l’histoire récente, non seulement pour les Américains mais aussi pour la communauté internationale.
En cette période d’incertitudes économiques, de défis climatiques urgents et de tensions géopolitiques, les deux candidats, Kamala Harris et Donald Trump, présentent des visions radicalement différentes pour l’avenir du pays.
Un choix économique avec des conséquences globales
L’économie américaine est toujours en convalescence après les perturbations causées par la pandémie de COVID-19, et la question de la relance économique est au cœur de la campagne présidentielle.
Le programme de Kamala Harris vise à renforcer les mesures sociales adoptées sous l’administration Biden, notamment à travers des crédits d’impôt élargis pour les enfants et les ménages à faible revenu.
Ces mesures pourraient accroître le revenu disponible pour ces ménages et stimuler la consommation intérieure, un moteur crucial pour l’économie américaine. Toutefois, les augmentations d’impôts proposées pour les entreprises et les plus riches risquent de freiner les investissements du secteur privé .
À l’opposé, Donald Trump propose une approche axée sur la réduction des impôts sur les sociétés et la déréglementation. Cependant, son intention d’imposer un droit de douane généralisé de 10 % sur les importations inquiète de nombreux acteurs économiques, notamment le Canada, principal partenaire commercial des États-Unis.
Un tel protectionnisme pourrait non seulement peser sur les relations commerciales avec le Canada, mais aussi freiner la croissance économique en augmentant les coûts des entreprises et en réduisant la compétitivité américaine sur les marchés internationaux . En résumé, l’économie américaine pourrait subir des secousses importantes en fonction du résultat de cette élection, avec des conséquences mondiales.
Enjeux climatiques : Un tournant décisif
Les questions environnementales et climatiques ont pris une place centrale dans la campagne électorale de 2024. Le monde entier a les yeux rivés sur les États-Unis, l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre.
La candidature de Kamala Harris incarne la continuité des politiques climatiques ambitieuses de l’administration Biden, telles que les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050 et les investissements massifs dans les énergies renouvelables. Harris s’engage à respecter les Accords de Paris et à encourager les efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique.
À l’inverse, un retour de Donald Trump, qui a fait preuve de scepticisme face au changement climatique durant son premier mandat, pourrait marquer un recul significatif dans la politique environnementale américaine.
Trump avait retiré les États-Unis des Accords de Paris en 2017 et réduit les réglementations environnementales, au profit des industries pétrolières et gazières.
Son retour au pouvoir pourrait ralentir les progrès mondiaux dans la lutte contre le réchauffement climatique, compromettant les efforts internationaux et augmentant les tensions avec des partenaires commerciaux soucieux de l’environnement.
Géopolitique : Protectionnisme et tensions internationales
Sur le plan géopolitique, cette élection pourrait redessiner les relations des États-Unis avec leurs alliés et concurrents. Harris semble vouloir poursuivre la politique étrangère de Joe Biden, cherchant à renforcer les alliances traditionnelles, notamment avec l’OTAN, et à engager des discussions multilatérales sur des dossiers clés comme le commerce, le changement climatique, et la sécurité internationale. Elle prône également une approche plus ferme vis-à-vis de la Chine et de la Russie, tout en privilégiant le dialogue et la diplomatie .
De son côté, Donald Trump continue de défendre une vision protectionniste, prônant l’isolement économique et un rapport de force dans les relations internationales. Lors de son premier mandat, il avait perturbé l’ordre international en se retirant de plusieurs accords internationaux et en mettant l’accent sur le slogan “America First”.
Son intention de revoir les accords commerciaux, notamment l’ALENA, et d’imposer des tarifs douaniers pourrait non seulement détériorer les relations commerciales avec des partenaires comme le Canada, mais aussi provoquer des tensions avec d’autres grandes économies .
Une élection aux répercussions globales
L’élection présidentielle de 2024 aux États-Unis est bien plus qu’un simple choix entre deux candidats. Elle représente une décision cruciale sur l’orientation économique, climatique et géopolitique du pays pour les années à venir. Kamala Harris incarne une approche progressiste et multilatérale, qui met l’accent sur l’équité sociale, la lutte contre le changement climatique et le renforcement des alliances internationales.
Donald Trump, quant à lui, prône un retour à un protectionnisme économique et à une politique étrangère plus agressive, marquant une rupture avec les initiatives actuelles.
Quelle que soit l’issue du scrutin, les répercussions se feront sentir bien au-delà des frontières américaines, avec des effets tangibles sur l’économie mondiale, les relations diplomatiques et les efforts mondiaux pour sauver la planète du réchauffement climatique.
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