Le vendredi 27 septembre 2024, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, les ministres des Affaires étrangères du Bénin et du Niger, Olushegun Adjadi Bakari et Bakary Yaou Sangaré, se sont rencontrés pour la seconde fois en un mois.
Cette rencontre marque une étape importante dans le processus de décrispation des relations entre les deux pays, relations qui ont été particulièrement tendues depuis le coup d’État mené par le général Tiani au Niger.
Durant cette rencontre, qui a duré un peu moins d’une heure, les deux ministres ont abordé les prochaines étapes pour rétablir une relation normale et constructive. D’après un diplomate présent, « le moment est venu de se parler officiellement sans se cacher », signifiant ainsi que des échanges plus formels sont en cours d’organisation, soit à Cotonou, soit à Niamey.
L’objectif principal de ces discussions est de restaurer la confiance entre les deux pays, condition préalable à la réouverture de la frontière, un geste symbolique mais attendu pour une normalisation effective.
En parallèle, l’ambassadeur du Bénin au Niger joue un rôle actif en sensibilisant les diplomates dont les pays commercent avec le Niger via le port de Cotonou, notamment pour faciliter les importations nigériennes.
Un signe tangible de ce réchauffement des relations est le retour des exportations de pétrole brut du Niger via le port béninois de Sèmè-Kpodji. Un navire a d’ailleurs chargé 50 000 tonnes de brut nigérien le vendredi 27 septembre, poursuivant sa route vers la Malaisie.
Depuis la rencontre entre le président béninois Patrice Talon et des officiels nigériens en juillet 2024, le dialogue semble en voie de restauration, avec notamment la reconnaissance par Niamey de l’ambassadeur béninois, qui a déjà présenté ses lettres de créance.
Ces signaux positifs montrent une volonté des deux parties de tourner la page des tensions et de renforcer leur coopération bilatérale, essentielle pour la stabilité de la région.
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