Le Bénin en première ligne du financement climatique : Un modèle pour l’Afrique

La table ronde sur le financement climatique s’est conclue aujourd’hui avec un message fort d’engagement et de gratitude. Les participants, réunis pour discuter des stratégies de financement climatique, ont salué les avancées significatives du Bénin dans ce domaine

Depuis des années, le Bénin a fait preuve de leadership en matière de financement climatique. Grâce à l’appui de partenaires tels que la Banque mondiale et le FMI, le pays a non seulement accédé au Mécanisme de Résilience et de Durabilité mais a également mis en place un cadre réglementaire carbone transparent. Ces efforts pionniers ont établi un précédent en Afrique, montrant la voie à suivre pour d’autres nations du continent.

Les discussions d’aujourd’hui ont mis en lumière les défis considérables posés par le changement climatique. La hausse des températures, les modifications des régimes pluviométriques et la pression croissante sur l’agriculture menacent directement les moyens de subsistance de la population béninoise. Face à cette vulnérabilité, il est impératif d’adopter des stratégies d’adaptation et d’atténuation robustes.

Le Bénin a démontré son engagement envers la durabilité environnementale par des actions législatives alignées avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et ses engagements climatiques. Des initiatives de financement innovantes, telles que l’émission d’obligations ODD, ont permis d’orienter des investissements significatifs vers des secteurs clés comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

Malgré les progrès, les besoins restent immenses. Avec une estimation de 10,5 milliards de dollars nécessaires pour les mesures d’adaptation et d’atténuation d’ici 2030, le Bénin doit continuer à chercher des sources de financement vert et à renforcer ses cadres pour attirer et utiliser ces fonds efficacement.

Le rôle du secteur privé est crucial pour combler le déficit de financement climatique. Il est essentiel de créer un environnement favorable à la participation des entreprises et aux investissements. Pour ce faire, la collaboration entre les gouvernements, les institutions financières de développement (IFD) et le secteur privé est indispensable pour réduire les risques et rendre les investissements attractifs.

Les IFD doivent jouer un rôle catalyseur en dérisquant les investissements à impact et les projets environnementaux. En utilisant des mécanismes de garantie et en ancrant les investissements dans les résultats d’atténuation des Contributions Déterminées au niveau National (CDN), elles peuvent attirer davantage de capitaux privés.

Le changement climatique représente un défi global avec des implications profondes. Les priorités climatiques de l’Afrique, comme la lutte contre la désertification et l’accès à l’énergie, sont essentielles pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Ces enjeux transcendent les frontières et nécessitent une action concertée.

Les discussions d’aujourd’hui doivent se traduire en actions tangibles. Les mécanismes prioritaires identifiés devront être structurés d’ici la COP 29 pour apporter des solutions concrètes. Les participants se sont engagés à poursuivre ce dialogue constructif et à travailler ensemble pour atteindre les objectifs communs.

Cette table ronde a non seulement permis de souligner les défis auxquels le Bénin et l’Afrique sont confrontés, mais elle a aussi montré la voie à suivre pour surmonter ces obstacles. Ensemble, grâce à des solutions de financement innovantes et une collaboration étroite, nous pouvons créer un avenir plus durable pour tous.

Les autorités béninoises  ont conclu en remerciant à tous les participants pour leur dévouement et leurs contributions inestimables, pour continuer à avancer ensemble vers un avenir climatique résilient.