La police burkinabè a dispersé à coups de gaz lacrymogène une manifestation pacifique ce vendredi 28 juin 2024. Ce mouvement, initié par la coordination nationale des organisations des associations de la veille citoyenne, exigeait la délocalisation de l’ambassade de France vers un autre site à Ouagadougou.
Selon les manifestants, la proximité de l’ambassade de France de la présidence burkinabè n’est pas un gage de sécurité pour le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Mais malheureusement pour eux, leurs voix n’ont pas été entendues. Ils ont été dispersés avant d’atteindre l’ambassade de France, destination finale de leur marche.
“Nous voyons l’ambassade aujourd’hui comme une menace pour notre président, voilà. Nous avons demandé à l’ambassade juste de déménager parce que le Burkina Faso à 274 000 km² et l’ambassade de la France peut déménager là où ils veulent”, a expliqué Lassané Sawadogo, membre de la Coalition nationale des associations de la veille citoyenne.
Toutefois, les manifestants n’entendent pas rester sur ce premier échec. Ils ont donné un ultimatum pour que l’ambassade de France, actuellement situé sur l’avenue de l’Indépendance, à quelques pas de l’actuel président du Burkina Faso, soit délocalisé.
“Nous disons à l’Autorité française que l’acte qui nous a été fait ce matin nous donne plus de courage d’aller à l’offensive parce que nous trouvons un président patriote et nous allons aboutir à notre mission. Quelles qu’en soient les circonstances, nous allons aboutir”, a-t-il ajouté.
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