La Fédération Nationale des Établissements Privés Laïcs de Côte d’Ivoire (FENEPLACI) a tiré la sonnette d’alarme, et réclame le paiement de 90 milliards de FCFA d’arriérés dus par l’État. Ces fonds concernent les frais de scolarité des élèves affectés dans le privé par le gouvernement, un retard qui paralyse les établissements et met en péril l’année scolaire.
Selon Bety Effinistand, porte-parole de la FENEPLACI, les promesses de célérité et de transparence faites par l’État n’ont pas été tenues. Il accuse l’Application des Bourses Scolaires (ABS) d’avoir aggravé les retards de paiement. « Quand tu as 90 % de ton chiffre d’affaires dehors pendant un ou deux ans, il est impossible de tenir », déplore-t-il.
Les écoles peinent à couvrir leurs charges, tandis que les enseignants, majoritairement vacataires, subissent des retards de salaire. Cette situation impacte directement la qualité de l’enseignement et menace le bon déroulement des examens scolaires.
LIRE AUSSI : Côte d’Ivoire : altercation évitée de justesse entre Himra et Sindika
Face à l’urgence, la FENEPLACI envisage de suspendre sa participation aux examens si l’État ne solde pas ses dettes. « Nous voulons que nos enfants aillent aux examens dans de bonnes conditions. Mais pour cela, l’État doit jouer son rôle », insiste Bety Effinistand.
Cette situation a suscité des débats intenses. Certains dénoncent une dépendance excessive des écoles privées aux financements publics, les assimilant à des établissements publics déguisés. D’autres pointent l’irresponsabilité de l’État dans la gestion des subventions, dénonçant un système éducatif en crise.
Alors que l’année scolaire s’achève, élèves, enseignants et parents espèrent une solution rapide pour éviter un blocage qui pourrait compromettre l’avenir de milliers d’apprenants.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 0