Le président béninois Patrice Talon inscrit son nom dans l’histoire. En effet, en promulguant, le 3 avril 2025, la loi N° 2025-09 établissant un cadre juridique pour la chefferie traditionnelle au Bénin, il réussit là ou tous ces prédécesseur ont échoué.
Adoptée le 13 mars par l’Assemblée nationale, cette loi confère une reconnaissance étatique à 16 royaumes et 90 chefferies, dont 80 chefferies supérieures et 10 coutumières, longtemps exclues du droit positif.
Cette initiative vise à préserver et intégrer les institutions traditionnelles dans le système juridique, mais le texte suscite des critiques. Des députés, y compris Bako Arifari du Bloc Républicain, ont exprimé leurs réserves, à cause des « imperfections » de la loi, qui pourrait nécessiter des ajustements futurs pour mieux refléter les réalités locales.
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Dans ce contexte, la cour royale d’Ifangni, conduite par sa majesté Rafiou Adébowalé, a interpellé Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, sur la reconnaissance équitable de leur royaume, fondé au XIXe siècle.
Le plaidoyer de cette délégation, porté par le conservateur Alamou Soulé Soumaïla, reflète les attentes élevées des communautés traditionnelles face à ce texte historique.
Cette réforme traduit la volonté de Patrice Talon de promouvoir la culture et de renforcer les liens entre modernité et traditions. Toutefois, son application exigera un suivi rigoureux pour répondre aux aspirations des différentes chefferies, dont certaines s’inquiètent de leur position dans ce nouveau cadre.
En consacrant la chefferie traditionnelle, le Bénin amorce une nouvelle étape dans la valorisation de son patrimoine culturel. Cette décision ambitieuse, bien qu’imparfaite, pourrait devenir un modèle pour d’autres nations africaines en quête d’équilibre entre tradition et modernité.
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