Partout dans le monde, hommes et femmes noirs consacrent des heures à la coiffure, notamment aux tresses réalisées avec des mèches synthétiques. Ces coiffures, profondément ancrées dans la culture afro-descendante, allient commodité et esthétique. Cependant, elles pourraient également présenter des risques sanitaires encore méconnus.
« Les tresses font partie de notre culture depuis toujours. Nous les portons dès notre plus jeune âge, souvent dès deux ou trois ans », confie Jahzé Wyse, coiffeuse spécialisée dans les styles afro. Véritable symbole identique, cette pratique dépasse les considérations de mode pour s’inscrire dans une tradition transmise de génération en génération.
Une récente étude publiée par Consumer Reports a révélé la présence de substances dangereuses, telles que le plomb, le benzène et d’autres composés cancérigènes, dans dix des produits de tressage synthétiques les plus populaires. Bien que ces conclusions soient préoccupantes, elles n’ont pas encore été soumises à une validation scientifique approfondie.
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« Nous avons détecté des métaux lourds et des composés organiques volatils dans les produits testés. Et nous soupçonnons qu’un échantillonnage plus large aurait révélé davantage de problèmes », explique James Rodgers, expert en sécurité des produits pour Consumer Reports.
Les inquiétudes autour des produits capillaires ne sont pas nouvelles. Une proposition de règlement fédéral vise déjà à interdire le formaldéhyde, un agent cancérigène présent dans les produits de défrisage. Toutefois, les recherches spécifiques sur les mèches synthétiques restent limitées, ce qui rend difficile une évaluation complète de leur nocivité.
Pour Jasmine McDonald, professeur associé d’épidémiologie à l’université de Columbia, cette étude ne doit pas susciter la panique, mais une prise de conscience. « Certaines habitudes culturelles, bien qu’ancrées, pourraient être nocives. Sensibiliser à ces risques est essentiel pour prévenir les dommages ».
Ainsi, entre tradition et santé, les tresses synthétiques posent un défi de taille : préserver un patrimoine culturel tout en protégeant la santé des utilisateurs. Une équation que seule une sensibilisation accrue et des études rigoureuses permettront de résoudre.
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