Le retour de l’ex-président Joseph Kabila en République Démocratique du Congo (RDC) a suscité un débat passionné, notamment concernant sa décision de revenir par Goma, une zone contrôlée en grande partie par les rebelles du M23.
Tandis que certains Congolais estiment qu’il a le droit, comme tout citoyen, de revenir et s’installer où bon lui semble dans son pays, d’autres y voient une tentative de déstabilisation, voire un lien avec les groupes armés opérant dans l’Est.
À Kinshasa, les opinions sont partagées. Certains soulignent que Kabila, en tant qu’ex-président, a toute légitimité à revenir en RDC. « Il peut retourner dans son pays comme tout Congolais », affirme un habitant de la capitale. Pour lui, il n’y a aucun problème si Kabila choisit de se rendre dans sa province d’origine ou ailleurs.
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D’autres, cependant, sont plus sceptiques et se demandent pourquoi l’ex-président a choisi Goma pour son retour. « C’est sans doute parce qu’il connaît bien la région », ajoute un autre citoyen. Mais pour beaucoup, ce choix soulève des questions, notamment sur la sécurité et la gestion des zones contrôlées par les rebelles.
Les soupçons autour de Kabila sont alimentées par son départ en janvier 2024 et les accusations de soutien à la rébellion du M23, portées par Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti du président actuel Félix Tshisekedi.
Bien que Kabila et sa coalition politique, le Front Commun pour le Congo (FCC), aient démenti ces accusations, elles persistent, notamment au sein de l’UDPS. « Le retour de Kabila à Goma prouve qu’il cherche à déstabiliser le pays », estime Adolphe Amisi Makutano, cadre de l’UDPS, qui va jusqu’à qualifier la mission confiée à Kabila de « pantin ».
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