Le Ghana tourne résolument le dos à son statut d’exportateur brut et mise sur la transformation locale de ses minerais. En effet, le pays amorce un virage industriel qui pourrait profondément modifier sa trajectoire économique.
De l’or au lithium, en passant par la bauxite et le manganèse, Accra mise sur une industrialisation à haute valeur ajoutée. L’inauguration en 2024 de la Royal Ghana Refinery, capable de traiter jusqu’à 400 kg d’or par jour, marque l’un des jalons de ce nouveau cap.
D’autres projets structurants tels que la raffinerie d’alumine portée par la Ghana Bauxite Company, l’usine de traitement du spodumène à Ewoyaa, ou encore la raffinerie de manganèse à 450 millions USD suivent.
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Ce repositionnement vise à insérer le pays dans la chaîne de valeur mondiale, notamment celle des batteries pour véhicules électriques, un marché estimé à 8 800 milliards USD d’ici 2025. La Banque africaine de développement met en garde : sans transformation locale, l’Afrique ne récoltera que des miettes – à peine 55 milliards USD sur ce marché colossal.
Le Ghana veut renverser cette tendance, mais le défi reste immense. Il faudra renforcer les compétences locales, attirer les capitaux, moderniser les infrastructures et gérer durablement les ressources. Accra s’y attelle avec détermination, bien décidé à ne plus se contenter d’exporter sa richesse brute.
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