Les États-Unis sont confrontés à une rare pénurie d’œufs, conséquence directe d’une épidémie de grippe aviaire ayant entraîné l’abattage de plus de 166 millions de volailles depuis 2022.
Face à cette situation critique, les autorités américaines intensifient les efforts pour garantir des approvisionnements, tandis que des tensions commerciales avec le Canada compliquent la donne.
Entre décembre 2023 et décembre 2024, le prix moyen de la douzaine d’œufs a bondi de 65 %, passant de 2,5 à 4,15 dollars, atteignant même 4,95 dollars en janvier 2025, selon le Bureau des statistiques du Travail.
Dans certaines régions, les prix dépassent désormais 10 dollars. En réaction, le gouvernement américain a conclu des accords avec la Turquie et la Corée du Sud pour importer plusieurs centaines de millions d’œufs, une mesure saluée par la ministre de l’Agriculture Brooke Rollins. « Ces importations permettront de réduire les prix jusqu’à ce que la production nationale se stabilise », a-t-elle déclaré.
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Cependant, les relations avec le Canada, fournisseur historique, se détériorent. En février, Donald Trump a imposé une hausse des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium canadiens, incitant Ottawa à répondre avec des mesures similaires.
Cette escalade affecte également le commerce des œufs, malgré l’interdépendance des deux économies, qui échangent quotidiennement près de trois milliards de dollars de biens et services.
En parallèle, les États-Unis se tournent vers l’Europe, entamant des discussions avec des producteurs en Pologne et en Lituanie.
Cette crise illustre les enjeux critiques liés à l’alimentation et aux tensions commerciales internationales. Pour des millions d’Américains, les œufs demeurent une source de protéines accessible et essentielle, dont le coût impacte directement le quotidien.
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