Le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (CNPA), en charge du processus, ambitionne de mieux encadrer les pratiques journalistiques. Il prévoit également de délivrer des licences d’une durée de 10 ans pour les médias traditionnels et de 5 ans pour les plateformes numériques, afin de mettre fin à l’anarchie causée par les journalistes autoproclamés.
Pour renforcer les compétences, le CNPA collabore avec l’Université des Comores pour introduire une licence en journalisme. L’attribution de la carte repose sur des critères stricts : le niveau académique, l’expérience, les productions journalistiques et un examen approfondi du parcours des candidats.
LIRE AUSSI : Comores : le gouvernement frappe fort contre la flambée des prix avant le ramadan
Selon Aboubakari Boina, président du CNPA, cette initiative est un premier pas pour assainir le secteur et mieux défendre les vrais professionnels. « Nous veillons à respecter la liberté d’expression tout en appliquant le Code de l’information comme guide », a-t-il affirmé.
De son côté, Soidri Saïd, secrétaire général du Syndicat national des journalistes comoriens (SNJC), salue cette avancée tout en appelant à des efforts accrus : « Cette carte doit être plus qu’un document administratif. Elle doit garantir un accès facilité aux sources et permettre aux journalistes de travailler dans des conditions optimales »
Malgré cette avancée, le CNPA admet ses limites, notamment en matière de soutien financier et matériel aux journalistes. Un texte proposant des mesures de valorisation de la profession a été soumis au gouvernement, mais son adoption dépend des autorités.
En attendant, une seconde vague de délivrance de cartes est prévue pour avril, signe d’un engagement continu vers la professionnalisation du secteur.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 111