Idrissa Barry, secrétaire national du mouvement politique Servir et non se servir (Sens), a été interpellé mardi 18 mars par des hommes se présentant comme des gendarmes à la mairie de Saaba, en périphérie de Ouagadougou.
Aucun motif officiel n’a été avancé, mais cet enlèvement survient quelques jours après que le mouvement Sens a condamné les massacres de civils peuls à Solenzo, attribués à l’armée burkinabè et à ses supplétifs.
Dans un communiqué publié le 14 mars, Sens avait qualifié les récentes attaques contre les populations peules de « barbarie à connotation génocidaire », pointant la responsabilité des Brigades d’intervention rapides et des Volontaires pour la défense de la patrie.
Ces milices, alliées de l’armée burkinabè dans la lutte contre le terrorisme, sont accusées d’avoir orchestré des représailles sanglantes à Solenzo, dans l’ouest du Burkina Faso.
Le mouvement, dirigé par Idrissa Barry, avait souligné que la lutte contre les jihadistes ne devait pas justifier de telles « expéditions punitives » et avait exigé des enquêtes impartiales.
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Précisons qu’Idrissa Barry a été enlevé alors qu’il rencontrait un responsable administratif à Saaba. Son enlèvement s’inscrit dans un contexte de répression accrue des voix critiques au Burkina Faso, sous le régime militaire.
À l’international, plusieurs organisations de défense des droits humains suivent de près cette affaire, dénonçant un climat de peur et de violences visant les opposants politiques.
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