Dans une déclaration télévisée le lundi 24 février, le ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou, a annoncé que 14 cargos (navires-citernes) ont chargé 14.138.316 barils de pétrole brut via le port béninois de Sèmè-Kpodji.
Il a précisé que sur ce volume, la part de l’État nigérien s’élève à 3.553.802 barils, tandis que le reste est détenu par la China National Petroleum Corporation (CNPC), société pétrolière d’État chinoise exploitant le pétrole nigérien.
Une frontière toujours fermée entre le Niger et le Bénin
Après les tensions provoquées par les sanctions de la CEDEAO à la suite du coup d’État du général Abdourahamane Tiani contre le président élu Mohamed Bazoum, des tentatives de médiation ont été engagées, accompagnées de signes de normalisation entre le Niger et le Bénin.
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Toutefois, malgré ces avancées, la frontière terrestre entre les deux pays demeure fermée sur décision des autorités nigériennes. Niamey justifie cette mesure par la présence de bases militaires françaises au Bénin, accusées de représenter une menace pour sa stabilité.
Cette position suscite des critiques, certains y voyant une instrumentalisation politique de la frontière au détriment des populations qui subissent les conséquences du blocus.
Pourtant, le Bénin a fait des efforts notables pour préserver la coopération économique, notamment en permettant l’exportation du pétrole nigérien via son territoire. Ce geste a évité à Niamey un manque à gagner colossal.
En effet, le Niger prévoit d’exporter 90.000 barils de brut par jour, lui rapportant 25,4 % des recettes pétrolières en vertu de son accord avec la CNPC. À ce rythme, le blocage des exportations pourrait lui coûter jusqu’à 1,8 million de dollars (1,6 million d’euros) par jour.
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