Face à l’ingérence présumée du Rwanda dans l’est de la RDC, l’Union européenne a décidé, pour la première fois, de suspendre son dialogue politique avec Kigali sur les questions de sécurité et de défense.
Cette décision, annoncée par Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, s’inscrit dans une série de mesures visant à condamner les actions des forces armées rwandaises dans les provinces des Kivu.
Tout d’abord, cette suspension fait suite à une condamnation officielle des atteintes à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC. Ensuite, les 27 États membres ont convoqué l’ambassadeur rwandais à Bruxelles pour exprimer leur désaccord.
Désormais, l’UE prévoit des sanctions ciblées, dont le gel des avoirs en Europe et des interdictions de séjour contre neuf responsables rwandais et une entité.
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Par ailleurs, cette décision est une réponse européenne coordonnée, à l’image des appels de la Belgique et de la France à durcir les relations avec Kigali. Toutefois, le Luxembourg a retardé l’adoption finale des sanctions, préférant attendre les conclusions d’une réunion régionale prévue le 28 février.
En outre, l’Union européenne menace également de réexaminer son partenariat stratégique avec le Rwanda sur les matières premières critiques, une mesure qui pourrait avoir des conséquences économiques majeures pour Kigali.
Ces sanctions, considérées comme un sérieux revers diplomatique pour le Rwanda, illustrent la détermination des Européens à défendre l’intégrité territoriale de la RDC tout en soutenant les processus de paix de Luanda et de Nairobi.
L’objectif est d’obliger Kigali à retirer ses troupes des Kivu et cesser son soutien présumé au groupe rebelle M23.
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