Douze heures sans électricité. C’est le calvaire quotidien que subissent des millions de Sud-Africains, victimes d’une crise énergétique qui paralyse le pays.
En seulement 24 heures, trois centrales thermiques ont enregistré des pannes majeures, contraignant la compagnie publique Eskom à imposer des délestages massifs. Depuis le 23 février, l’électricité est rationnée, plongeant les foyers et les entreprises dans le noir la moitié de la journée.
Ces coupures prolongées ne sont pas une nouveauté. Déjà en janvier, Eskom avait relancé les délestages après dix mois d’accalmie, exposant à nouveau les limites d’un réseau vétuste et mal entretenu.
L’impact de cette crise va bien au-delà de l’inconfort. L’économie du pays vacille face à ces interruptions, tandis qu’Eskom, en difficulté financière, peine à maintenir ses opérations. Les municipalités, souvent incapables de régler leurs dettes, doivent à la compagnie près de 74,4 milliards de rands (environ 3,8 milliards d’euros).
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Pour éviter la faillite d’Eskom, le gouvernement injecte régulièrement des fonds publics. Mais ces mesures temporaires ne suffisent pas à résoudre une crise structurelle qui entrave le développement du pays.
L’Afrique du Sud est confrontée à une urgence : réformer son système énergétique. Entre infrastructures vétustes, manque d’investissements et dépendance au charbon, le chemin vers une électricité fiable et durable reste semé d’embûches.
Tant que des solutions concrètes ne seront pas mises en œuvre, le pays risque de rester prisonnier de ce cycle d’obscurité et de paralysie.
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