Le Parlement géorgien a adopté mercredi 1er mai 2024 en deuxième lecture un projet de loi controversé sur l’« influence étrangère », surnommé la loi russe par ses opposants. Cette décision a provoqué de vastes manifestations de protestation dans le pays du Caucase, violemment réprimées par la police.
Malgré trois semaines de mobilisation dans les rues, les députés ont voté 83 pour et 23 contre ce texte inspiré de la loi russe de 2012. Ce projet de loi prévoit d’obliger les organisations de la société civile et les médias à se déclarer “agents de l’étranger” si plus de 20% de leur budget provient d’un autre pays.
Mercredi soir, des dizaines de milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés à Tbilissi pour protester contre ce texte. Selon notre correspondant, la foule semblait encore plus importante que lors des précédentes mobilisations, avec des manifestants venus de toutes les régions du pays.
Il y a un sentiment de moment historique parmi la population, bien décidée à ne pas lâcher et à faire plier le gouvernement. Des échauffourées ont même éclaté au Parlement entre députés lors des débats.
Le bras de fer est désormais engagé entre le pouvoir géorgien, qui veut absolument faire adopter cette loi, et une large partie de la population qui la rejette avec véhémence. La situation s’annonce donc explosive dans les jours à venir en Géorgie.
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