Daouda Magassa, porte-parole de la Commission d’accueil de l’imam Mahmoud Dicko, a été arrêté le 5 février à Bamako alors qu’il quittait la mosquée. Cette interpellation est perçue par la Commission comme une manœuvre d’intimidation visant à dissuader le retour du leader religieux, prévu ce vendredi 14 février 2025.
Dans un communiqué publié au lendemain de l’arrestation, la Commission a exhorté les autorités compétentes à « tout mettre en œuvre pour retrouver Daouda Magassa sain et sauf et garantir la sécurité des membres de notre organisation ».
Mahmoud Dicko, un retour sous tension ?
Exilé en Algérie depuis près d’un an, l’imam Mahmoud Dicko est une figure influente de la société civile malienne. Ancien soutien de la junte, il s’est progressivement distancé du pouvoir militaire, devenant une voix critique respectée.
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Soutenu par la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko (CMAS), son retour à Bamako suscite l’inquiétude au sein des autorités de transition, qui cherchent à en savoir davantage sur ses activités, ses sources de financement et ses proches collaborateurs.
L’arrestation de Daouda Magassa, également chargé des questions religieuses au sein de la CMAS, est perçue par plusieurs observateurs comme une tentative de pression exercée sur l’entourage de l’imam. Cet incident s’inscrit dans un contexte plus large de répression des voix dissidentes, nourrissant les préoccupations sur l’état des libertés individuelles au Mali.
La question reste désormais ouverte : le retour de Mahmoud Dicko à Bamako pourra-t-il avoir lieu à la date prévue ? Ses partisans maintiendront-ils le cap malgré les intimidations ?
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