Après la rébellion d’Evgueni Prigojine contre Vladimir Poutine et la mort de ce dernier dans un accident d’avion, Moscou a décidé de remplacer le groupe paramilitaire Wagner par une nouvelle entité baptisée Africa Corps.
Dans ce cadre, environ 80 experts militaires russes, surnommés les « précurseurs », sont présents à Bamako depuis quelques semaines pour « préparer le déploiement de plusieurs centaines d’opérateurs civils et militaires ».
Leur mission a débuté par un audit des Forces de défense et de sécurité maliennes ainsi que de certains ministères. L’objectif annoncé est de « remplacer intégralement Wagner et ses 2 000 hommes déployés au Mali », rapporte Jeune Afrique.
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Le Mali, candidat idéal pour Africa Corps ?
Cette opération, orchestrée par le Kremlin, concerne cinq pays-clients de Wagner : la Centrafrique, le Burkina Faso, la Libye, le Niger et le Mali. Les concepteurs d’Africa Corps prévoient de recruter 20 000 hommes, civils et militaires, pour mener à bien cette transition.
Cependant, la situation diffère selon les pays. En Centrafrique, la Russie estime que « le gouvernement est profondément noyauté par la compagnie Wagner », rendant l’opération « trop complexe pour un démembrement rapide ». Au Burkina Faso, en Libye et au Niger, la présence de Wagner se limite principalement à des activités logistiques et de formation.
Le Mali, en revanche, semble être le candidat idéal pour accueillir Africa Corps. Toutefois, la facture proposée par les émissaires de Poutine, estimée à « dix millions de dollars par mois », pèse lourd sur le Trésor public malien. Face à ce coût élevé, la junte semble hésiter et envisagerait d’explorer d’autres options.
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