Les habitants d’un des pays de l’Afrique de l’Ouest sont mécontents. Il s’agit des Nigérians. Et pour cause, la Commission nigériane des communications (NCC) a annoncé une hausse de 50 % des tarifs des appels, SMS et services mobiles.
Cette décision, effective dès le 20 janvier 2025, répond à une demande des principaux opérateurs de télécommunications, tels que MTN, Glo, Airtel et 9mobile, qui dénoncent des coûts d’exploitation en constante augmentation.
Les opérateurs télécoms pointent du doigt plusieurs facteurs pour justifier cette augmentation. Parmi eux figurent l’inflation galopante, estimée à 34,8 % en décembre 2024, la dévaluation continue du naira face au dollar et les lourds investissements nécessaires pour moderniser les infrastructures. MTN, le principal acteur du secteur, a d’ailleurs rapporté des pertes significatives en 2023.
La NCC affirme que cette hausse tarifaire permettra aux opérateurs de maintenir leurs investissements dans les infrastructures et d’améliorer la qualité des services. « Cette décision vise à garantir un secteur des télécommunications robuste et durable, tout en répondant aux attentes des consommateurs », a indiqué l’organisme régulateur dans un communiqué.
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Cette augmentation intervient dans un contexte économique difficile pour les Nigérians. Déjà confrontés à une forte inflation, de nombreux ménages craignent de ne plus pouvoir assumer les coûts croissants de la communication, que ce soit pour rester en contact avec leurs proches ou accéder à des services essentiels en ligne.
Pour certains, cette mesure pourrait freiner l’accès à internet et aux outils numériques dans un pays où les télécommunications jouent un rôle crucial pour l’éducation, le commerce et l’information. Les consommateurs s’interrogent également sur les répercussions de cette décision sur la pénétration d’internet, essentielle pour le développement économique du Nigeria.
Mais, si la NCC promet une amélioration des services, le scepticisme demeure. « Nous payons déjà beaucoup pour une qualité souvent médiocre. Cette augmentation risque de creuser davantage les inégalités numériques », déplore un utilisateur interrogé à Lagos.
Reste à voir si cette hausse des tarifs portera ses fruits pour les opérateurs sans compromettre l’accessibilité des services mobiles dans l’un des marchés télécoms les plus dynamiques d’Afrique.
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