dimanche 2 février 2025

Véhicules militaires et tensions régionales : ce que le Niger ne dit pas

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Décryptage des déclarations du ministre nigérien de la Défense : encore une tentative de manipulation déjouée

Les récentes déclarations des autorités nigériennes, affirmant que des centaines de véhicules blindés seraient bloqués au port de Cotonou, ont suscité une vive polémique. Présentées comme un fait par le ministre de la Défense du Niger, ces affirmations s’inscrivent dans une stratégie manifeste de désinformation. Voici les faits, rétablis avec précision.

Des véhicules non blindés, et non bloqués

Contrairement à ce qui a été avancé, il ne s’agit pas de véhicules blindés, mais de véhicules légers de transport de troupes. De plus, ces équipements militaires acquis par le Niger ne sont pas bloqués par les autorités béninoises. Bien au contraire, le gouvernement béninois a fait preuve de bonne foi en proposant des solutions visant à faciliter leur acheminement, tout en prenant soin de préserver la sécurité nationale.

Les propositions du Bénin : une preuve de coopération

1. Escorte sécurisée jusqu’à la frontière : Le Bénin a proposé d’escorter ces véhicules jusqu’à la frontière bénino-nigérienne afin que l’État nigérien puisse les récupérer en toute sécurité.

2. Ouverture temporaire de la frontière : Malgré la fermeture officielle des frontières terrestres par les autorités nigériennes, le Bénin s’est dit prêt à envisager une ouverture temporaire d’un point de passage pour permettre la livraison des véhicules, avant une fermeture immédiate après le transfert.

Ces démarches illustrent clairement la posture responsable du Bénin, soucieux de garantir la sécurité régionale tout en respectant ses engagements.

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Le refus justifié d’un itinéraire risqué

Les autorités nigériennes avaient suggéré un itinéraire passant par le Burkina Faso pour acheminer ces véhicules. Une proposition immédiatement rejetée par le Bénin en raison des risques sécuritaires évidents. Cet itinéraire traverse des zones à forte activité djihadiste, augmentant considérablement le danger que les équipements soient détournés ou utilisés par des groupes armés.

En cas de détournement, ces véhicules pourraient non seulement menacer le Bénin, mais également déstabiliser toute la sous-région.

Des alternatives négligées par le Niger

Il est également pertinent de rappeler que le Niger dispose d’autres moyens pour récupérer ces équipements. Le transport par voie fluviale, par exemple, demeure une solution viable, déjà utilisée dans le passé pour acheminer des véhicules similaires. Ce choix logistique aurait pu éviter cette polémique inutile.

Un discours fallacieux pour masquer des enjeux internes

Cette controverse semble être une diversion orchestrée par les autorités nigériennes, cherchant à détourner l’attention des véritables défis internes auxquels elles font face. Accuser un pays voisin, tel que le Bénin, qui agit en toute transparence et responsabilité, ne saurait masquer les failles structurelles et les difficultés politiques ou sécuritaires du Niger.

Le Bénin reste vigilant

Face à cette tentative de manipulation, il est essentiel de rétablir la vérité. Selon une source proche du dossier, le Bénin, acteur de paix et de stabilité dans la sous-région, continuera de prendre des décisions responsables pour protéger ses citoyens et ses intérêts.

L’heure n’est pas à la désinformation ou à la multiplication de fausses nouvelles , mais à une coopération sincère et efficace entre nations, afin de relever ensemble les défis sécuritaires et économiques auxquels la région est confrontée.

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