L’affaire dite « Boko-Homéky », au cœur des débats politiques et judiciaires au Bénin, franchit une nouvelle étape décisive. Ce mardi 21 janvier, l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ex-ministre des Sports Oswald Homéky comparaîtront devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Les charges initiales portées contre les accusés ont été partiellement modifiées au cours de l’instruction.
Évolution des chefs d’accusation
Au début de cette affaire, les principaux chefs d’accusation incluaient « atteinte à la sûreté de l’État » et « blanchiment de capitaux ». Toutefois, ces qualifications ont été revues. Les prévenus sont désormais poursuivis pour :
• Complot contre l’autorité de l’État
• Corruption d’agent public
• Faux certificats
Le chef d’accusation de blanchiment de capitaux a été abandonné, et l’infraction d’atteinte à la sûreté de l’État a été requalifiée en « complot contre l’autorité de l’État ».
LIRE AUSSI : Affaire Boko – Homeky : la date du procès fixée au 21 janvier 2025
Une affaire élargie à d’autres prévenus
Outre Olivier Boko et Oswald Homéky, quatre autres personnes sont citées à comparaître dans ce procès :
• Rock Sarè Salvin Nieri : beau-frère d’Olivier Boko, actuellement en fuite et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt.
• Adjibékoun Ilélikouwa N’gbekinho Crépin : comptable.
• Gbaguidi Ahotognon Déo-Gratias Corneille : gérant d’une société impliquée dans l’affaire.
• Sanoussi Ganiou : chauffeur d’Oswald Homéky, accusé de « falsification d’immatriculation ».
Selon les éléments du dossier, les victimes identifiées sont l’État béninois et l’Agence judiciaire du Trésor.
Les enjeux du procès
Ce procès s’annonce crucial à plusieurs égards. D’un point de vue juridique, il permettra de clarifier les responsabilités individuelles dans cette affaire de complot présumé. Politiquement, il soulève des interrogations sur les implications potentielles pour des figures du paysage béninois, notamment Olivier Boko, ancien proche collaborateur du président Patrice Talon.
Prochaines étapes
Les débats qui s’ouvrent ce 21 janvier 2025 devraient permettre de faire la lumière sur les faits reprochés et de déterminer si les prévenus sont coupables ou non des infractions retenues contre eux. Le jugement pourrait marquer un tournant majeur dans cette affaire aux multiples rebondissements.
Le public béninois attend avec impatience les conclusions de cette affaire, qui allie questions de justice, de politique et d’intégrité institutionnelle.
Views: 0