mardi 14 janvier 2025

Benin / Procès pour complot contre la sûreté de l’État : Olivier Boko devant la Criet

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Le procès tant attendu dans l’affaire de tentative présumée de coup d’État contre le président Patrice Talon s’ouvrira ce lundi 21 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Ce moment marque un tournant décisif dans cette affaire qui a captivé l’opinion publique béninoise et suscité un vif débat sur les questions de procédure et de respect des droits fondamentaux.

Une procédure validée à chaque étape

Ce procès intervient après une longue série de recours et d’exception d’inconstitutionnalité soulevés par les avocats de la défense. Les accusés, notamment Olivier Boko, homme d’affaires influent et ancien proche collaborateur du président Talon, et Oswald Homéky, ancien ministre des Sports, avaient multiplié les démarches devant la Cour constitutionnelle et la Cour suprême pour contester la régularité des procédures.

Cependant, les juridictions suprêmes ont successivement validé le travail de la commission d’instruction de la Criet. Dans son arrêt du 13 janvier 2025, la Cour suprême a rejeté les derniers pourvois en cassation, affirmant que la procédure suivie était conforme au droit béninois. Cet arrêt a ainsi levé les derniers obstacles juridiques à la tenue du procès.

Les charges retenues contre les accusés

Olivier Boko, Oswald Homéky, et trois autres coaccusés, dont Hugues Adjigbékoun, sont poursuivis pour des faits graves, notamment :

• Complot contre la sûreté de l’État
• Corruption d’agent public
• Blanchiment de capitaux

LIRE AUSSI : Affaire Boko – Homeky : la date du procès fixée au 21 janvier 2025

Les enquêtes avaient révélé des mouvements financiers suspects, dont un virement de 105 millions de francs CFA sur un compte bancaire ouvert au nom d’un commandant de la Garde républicaine, suivi de la remise en espèces de 1,5 milliard de francs CFA. Ces faits, selon l’accusation, s’inscrivaient dans un plan visant à déstabiliser les institutions de l’État.

Un procès sous l’œil attentif de la scène politique et judiciaire

Le procès qui s’ouvre à Cotonou, ce 21 janvier 2025 s’annonce particulièrement sensible. D’une part, les faits reprochés touchent à la stabilité des institutions de la République. D’autre part, les profils des accusés, tous d’anciens proches du pouvoir, donnent une dimension politique à cette affaire.

Les avocats de la défense continueront vraisemblablement de contester les charges et de dénoncer un acharnement judiciaire. Mais avec les multiples validations des juridictions supérieures, les marges de manœuvre procédurales semblent désormais limitées.

Les enjeux pour le Bénin

Au-delà des accusés, ce procès revêt une importance capitale pour le Bénin. Il s’agit d’une opportunité pour la justice béninoise de démontrer son indépendance et sa rigueur face à des affaires complexes mêlant politique, économie, et sécurité nationale.

La tenue de ce procès, après des mois de contestations judiciaires, constitue un signal fort sur la volonté des institutions béninoises de lutter contre les atteintes à la sûreté de l’État, tout en respectant les principes de droit.

Prochaines étapes

Les audiences débuteront le 21 janvier 2025 à la Criet, avec une première étape dédiée à l’exposé des charges et à la réponse des accusés. Le procès pourrait s’étendre sur plusieurs semaines, compte tenu de la complexité du dossier.

Le verdict attendu au terme de ce procès marquera une étape cruciale, non seulement pour les accusés, mais également pour l’évolution du droit pénal et des institutions judiciaires au Bénin.

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