À quelques minutes du match décisif contre l’Eswatini, une affaire extra-sportive est venue troubler l’environnement des Lions Indomptables. Un enregistrement d’une altercation entre le sélectionneur Marc Brys et son Team Manager, Atouba, a fuité dans la presse.
Dans cette séquence, le technicien belge aurait tenu des propos déplacés à l’endroit de son collaborateur. Si le ton des échanges est condamnable, c’est surtout la divulgation de cet épisode privé qui suscite de vives interrogations.
La première question qui se pose est celle de l’origine de la fuite. Comment une discussion à huis clos, strictement interne au groupe, a-t-elle pu se retrouver dans l’espace public ? Qui a intérêt à fragiliser le sélectionneur à quelques instants d’un match officiel ?
Plus troublant encore, c’est un média appartenant au président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) qui a publié le premier ces propos qui alimentent les soupçons d’une instrumentalisation.
Cette affaire révèle la fragilité de la sacralité du vestiaire des Lions Indomptables. Dans toutes les organisations, des divergences et des tensions peuvent éclater. Mais en football, le vestiaire est un espace inviolable, où règne une confidentialité censée protéger le groupe et préserver sa cohésion.
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En exposant publiquement cette altercation, la fédération prend le risque d’entamer la confiance entre joueurs, encadrement et staff technique.
Le contexte ajoute une dimension encore plus préoccupante. Au moment de l’incident, Marc Brys reprochait à Atouba d’avoir retiré de la feuille de match le nom de son adjoint, Mununga. Cet acte, vu comme une ingérence directe dans ses prérogatives, illustre la persistance d’un climat de défiance entre le staff technique et l’exécutif fédéral.
Si les propos du sélectionneur peuvent choquer, leur publication dans les médias ressemble davantage à une manœuvre politique qu’à un souci d’apaisement. Pour de nombreux observateurs, cette fuite s’apparente à un règlement de comptes qui affaiblit l’image de l’équipe nationale.
Les Lions Indomptables, symboles de l’unité et de la fierté camerounaise, méritent mieux que des querelles internes exposées en place publique. Une fois encore, le football camerounais se retrouve pris en otage par des luttes de pouvoir qui dépassent le cadre sportif.
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