La tanière des Lions Indomptables traverse une zone de turbulences inquiétante. Entre absence de discipline, laxisme du staff et inversion des rôles entre joueurs et encadrement, l’équipe nationale du Cameroun donne aujourd’hui l’image d’un groupe livré à lui-même, bien loin du professionnalisme exigé au haut niveau.
Selon la presse locale, au prestigieux hôtel Hilton de Yaoundé, censé servir de cadre de concentration, les règles de vie en groupe semblent avoir volé en éclats. Certains joueurs ne dorment pas dans les chambres réservées, d’autres entrent et sortent librement, et transforment le lieu de rassemblement en carrefour de distractions. Le plus préoccupant, cette dérive est tolérée par ceux qui devraient incarner l’autorité.
Après la victoire face à l’Eswatini, le staff a accordé un quartier libre, à seulement quelques jours d’un match capital contre le Cap-Vert. Conséquence, plusieurs joueurs sont rentrés hors délai, dont un jeune talent très prometteur est arrivé avec une heure de retard, sans qu’aucune sanction ne soit prise. Une complaisance qui nourrit l’inconscience et fragilise la progression de ces footballeurs.
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Le sélectionneur Marc Brys, pourtant prompt à défier la Fédération Camerounaise de Football, se montre incapable d’imposer des règles à ses joueurs. L’autorité s’est inversée. Ce sont désormais les joueurs qui dictent leur rythme, reléguant le technicien au second plan.
Ce climat délétère interpelle. Comment espérer des résultats avec des joueurs qui ne respectent ni les consignes ni les horaires ? Comment prétendre défendre l’honneur d’une nation si la tanière devient une « cour du roi Pétaud » ?
Les Lions Indomptables ne manquent pas de talent. Mais sans rigueur, sans discipline, ce potentiel s’évapore dans l’anarchie. Autrefois, les Camerounais pouvaient compter sur des générations de joueurs conscients de l’exigence et de l’honneur attachés au maillot national. Aujourd’hui, les supporters assistent impuissants à une régression douloureuse.
Sans un sursaut radical, la sélection camerounaise risque de poursuivre sa descente aux enfers. Les Lions ne rugiront plus, ils s’éteindront dans un silence indigne de leur histoire. Il appartient désormais aux cadres de l’équipe et au staff technique de transformer la tanière en une forteresse de travail et non en une auberge ouverte aux dérives.
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